Des membres de la communauté de Concordia se mobilisent pour appuyer la vaccination contre la COVID-19
Alors que la campagne d’inoculation s’intensifie au Québec en vue de vacciner toujours plus de gens, tout le monde est invité à mettre la main à la pâte. Ainsi, bon nombre de professionnelles et de professionnels de tous les horizons du secteur de la santé ont été appelés en renfort. Dans la foulée, des étudiantes et des étudiants de même que des professeures et des professeurs des programmes de thérapie du sport et de kinésiologie de l’Université Concordia ont saisi cette occasion unique d’apporter leur aide et de mettre leur savoir scientifique au service de la population.
Étudiant à la maîtrise ès sciences de la santé et de l’exercice, Tristan Castonguay a occupé un poste de préposé aux soins hospitaliers le printemps dernier.
« Depuis la première vague de la pandémie, les membres du personnel infirmier – pour ne nommer que ceux-là – travaillent vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, souligne-t-il. Leur présence est indispensable dans les hôpitaux et les cliniques. Nous pouvons maintenant contribuer à la répartition des ressources dans le système de santé, et c’est là une fonction essentielle. Nous devons tous donner un coup de main. En prêtant main-forte deux ou trois jours par semaine, nous permettons à des employées et à des employés du secteur de la santé de s’accorder une pause bien méritée. »
Au départ, le Département de santé, de kinésiologie et de physiologie appliquée a été convié à participer à la campagne de vaccination par des associations professionnelles apparentées, soit la Corporation des thérapeutes du sport du Québec et la Fédération des kinésiologues du Québec. Les responsables du département ont aussitôt passé le mot aux membres du corps professoral, aux étudiantes et étudiants de deuxième, troisième ou quatrième année ainsi qu’aux diplômées et diplômés.
L’occasion pour les kinésiologues et les thérapeutes du sport de se bâtir une « solide réputation »
Alain Leroux, professeur agrégé au Département de santé, de kinésiologie et de physiologie appliquée, avait hâte d’offrir ses services. Il a commencé son travail de vaccinateur le 29 mai.
« Avant mon premier quart de travail, j’ai reçu une formation pratique en même temps qu’un collègue kinésiologue, indique-t-il. Notre connaissance du corps humain a impressionné l’infirmière formatrice. En fait, le cours nous a paru facile à tous les deux. »
Kasra Tehranimehr, étudiant de deuxième année au baccalauréat en kinésiologie et physiologie de l’exercice clinique, a aussi répondu présent à l’appel.
Des raisons personnelles motivaient le désir d’aider de ce dernier. En effet, son père âgé de 65 ans faisait partie des personnes à haut risque. Souffrant de diabète et présentant un taux élevé de cholestérol, il avait subi deux chirurgies cardiaques. À peine deux jours après qu’il eut été vacciné contre le coronavirus, deux collègues de travail de Kasra Tehranimehr recevaient un diagnostic de COVID-19.
« Dieu seul sait ce qui aurait pu arriver si mon père n’avait pas été inoculé », explique-t-il. Travaillant trois jours par semaine comme vaccinateur, Kasra Tehranimehr a demandé qu’on le rémunère pour deux jours seulement et qu’on considère la troisième journée comme du bénévolat.
« J’ai dit à la personne responsable du recrutement que c’était ma façon de remercier le gouvernement et de rembourser ma dette envers lui », se rappelle-t-il.
L’implication dans la campagne de vaccination du Département de santé, de kinésiologie et de physiologie appliquée a lieu à un moment où les thérapeutes du sport et les kinésiologues sont de plus en plus reconnus officiellement à titre de professionnelles et de professionnels de la santé – une reconnaissance pour laquelle ils luttent depuis plus de deux décennies.
Selon Véronique Pepin, directrice du département, la demande faite à celui-ci de collaborer aux efforts de vaccination ainsi que le fait que les kinésiologues et les thérapeutes du sport soient considérés comme des professionnels de la santé au même titre que les autres travailleurs du domaine constituent une reconnaissance de leur statut et de leur légitimité.
« Tout ça nous fait vraiment chaud au cœur, car nous croyons en ces professions, précise Mme Pepin. Quand nous nous sommes lancés dans celles-ci à une époque où elles n’étaient pas encore reconnues, nous avons en quelque sorte fait acte de foi. »
« Je constate avec grand plaisir que les efforts déployés par l’ensemble de la communauté des kinésiologues et des thérapeutes du sport nous ont permis de nous bâtir une solide réputation », conclut-elle.
Apprenez-en davantage sur la campagne de vaccination contre la COVID-19 organisée par le gouvernement du Québec.