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Un cours de maîtrise de Concordia se rend sur le terrain pour étudier le nouveau réseau de train léger sur rail de Montréal

Les étudiants du programme de maîtrise en évaluation environnementale entendront des intervenants qui appuient ou désapprouvent le Réseau express métropolitain
26 octobre 2021
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Par Elisabeth Faure


Comme bien des gens à Montréal, vous avez sans doute déjà beaucoup entendu parler du nouveau projet de transport en commun de la région, le Réseau express métropolitain (REM).

Ce réseau de train léger sur rail automatisé est le plus important projet de transport collectif depuis 50 ans au Québec. Avec 26 stations et un réseau de 67 kilomètres, il est appelé à transformer le paysage de la ville de Montréal et des municipalités avoisinantes.

Les nouveaux trains seront mis en service au cours des deux ou trois prochaines années, reliant les passagers de Deux-Montagnes à Dorval, à Brossard et au centre-ville de Montréal.

Le projet n’est cependant pas sans susciter la controverse.

La gamme d’opinions des parties intéressées, dont beaucoup sont polarisées, a inspiré Sébastien Caquard, professeur agrégé de géographie, urbanisme et environnement à la Faculté des arts et des sciences, à transformer le contenu d’un cours existant pour qu’il porte sur le REM. Sébastien Caquard est le directeur du programme de la maîtrise en évaluation environnementale (M. Env.) à Concordia ainsi que le codirecteur du Centre d’histoire orale et de récits numérisés.

L’art de changer de cap pendant une pandémie

Depuis 2016, dans le cadre de son cours, il emmenait ses étudiantes et étudiants en Abitibi-Témiscamingue, au Québec, pour leur permettre d’étudier les impacts environnementaux et sociaux des projets miniers. Mais l’année dernière, la pandémie de COVID-19 a rendu ce voyage impossible. Alors cette année, le professeur Caquard a choisi d’organiser une activité plus près de Concordia (ou Montréal).

« J’ai décidé d’amener mes étudiants à réfléchir sur un projet accessible quotidiennement par transport en commun. Le REM s’est avéré un excellent choix », explique-t-il.

« C’est un projet très pertinent pour un cours de terrain portant sur l’évaluation environnementale puisque le REM aura – et a même déjà eu – des retombées économiques, sociales et environnementales très importantes. Ces retombées sont extrêmement complexes et toucheront les Montréalaises et Montréalais pendant des décennies encore. Cela en rend l’étude tellement plus passionnante d’un point de vue pédagogique. »

Le cours se concentre sur le premier segment, le REM de l’ouest, puisqu’il a déjà fait l’objet d’un processus d’évaluation environnementale.

Écouter des points de vue distincts

Sébastien Caquard a réuni un éventail de conférencières et conférenciers de divers horizons, chacun offrant une perspective unique et distincte sur le projet et ses pratiques professionnelles liées à l’évaluation environnementale.

« Nous avons rencontré des personnes qui sont impliquées dans le projet à différents niveaux, notamment des représentants des promoteurs de CDPQ Infra et du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement du Québec, des personnes qui étudient le projet et son incidence, notamment une avocate, un expert en transport public, une hydrogéologue et une biologiste, ainsi que des personnes qui s’opposent au projet, comme des militants et des membres d’ONG. »

Les étudiants ont rencontré les conférenciers à divers endroits le long du parcours du REM, notamment dans le quartier Griffintown et au Technoparc de Montréal.

« Il s’agit d’exposer les étudiants à la diversité et à la complexité des impacts d’un projet de cette envergure », précise Sébastien Caquard.

Hors des murs de l’Université

Le professeur Caquard ajoute qu’il est important de pouvoir amener à nouveau les étudiants à l’extérieur du campus.

« Ce cours de terrain a été mis en place avec l’idée d’emmener les étudiantes et étudiants hors des murs de l’Université, pour leur permettre de découvrir ce que les gens pensent et disent des projets de développement et de leurs incidences environnementales et sociales. »


Apprenez-en davantage sur la 
Maîtrise en évaluation environnementale de Concordia.

 



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