Les ruches d’art de Concordia : des lieux de création et de soins pour la communauté
Pour les Concordiennes et Concordiens comme pour les membres de la communauté élargie, les ruches d’art de l’Université Concordia sont l’endroit idéal pour se détendre et exercer sa créativité.
Accessibles gratuitement aux membres de l’effectif étudiant, du personnel et du corps professoral de Concordia de même qu’au grand public, les ruches d’art des campus Loyola et Sir-George-Williams sont des espaces communautaires ouverts qui favorisent l’établissement de liens, la créativité et l’autogestion de la santé chez ceux et celles qui les fréquentent. Chaque semaine, quatre séances ont lieu dans deux studios permanents, où deux spécialistes de l’art-thérapie accueillent les personnes participantes.
De plus, une dizaine d’activités ponctuelles – organisées dans le cadre d’autres événements ou en collaboration avec d’autres organismes universitaires – ont lieu chaque trimestre. Mentionnons notamment les journées Portes Ouvertes, les journées d’accueil, la journée de la santé mentale, le Hive Café – coopérative de solidarité communautaire, le Centre pour la réutilisation créative de l’Université Concordia, le Centre SHIFT pour la transformation sociale ainsi que la Bibliothèque de l’Université Concordia.
« Une ruche d’art est un studio communautaire accessible à tous ceux et celles qui souhaitent exercer leurs talents d’artiste, explique Mohammad Abdalreza Zadeh, étudiant et animateur à Concordia. C’est un endroit accueillant pour discuter, faire de l’art, renforcer l’esprit communautaire et répondre de manière créative aux choses qui importent. »
En plus de composer avec les facteurs de stress habituels liés à leurs études, les étudiantes et étudiants d’aujourd’hui vivent avec l’anxiété issue de la pandémie. Aussi, les ressources artistiques en santé mentale visent principalement à leur permettre de se détendre en socialisant et en créant, et ce, quels que soient leur âge, leur talent ou leur expérience en matière d’art.
« Cette approche de type laboratoire de la dynamique de création privilégie le processus créatif plutôt que la production artistique comme telle », précise Rachel Chainey (M.A. 2018), coordonnatrice du siège du réseau international des ruches d’art. « C’est connu : la pratique de l’art, surtout en groupe, réduit le stress, augmente la confiance en soi et renforce le sentiment d’efficacité personnelle. »
« Un cercle de soins axé sur la diversité »
Janis Timm-Bottos, professeure agrégée au Département de thérapies par les arts de l’Université Concordia, a fondé en 2011 le siège du réseau international des ruches d’art. Les ruches d’art de Concordia ont été inaugurées en 2018 et en 2019 grâce à un généreux don de la Fondation familiale Rossy.
Accueillant des personnes de tous les horizons, elles se sont révélées bénéfiques de bien des façons, et ce, tant pour les étudiantes et étudiants que pour les membres de la communauté élargie.
Selon Rachel Chainey, les ruches d’art permettent à leurs participantes et participants d’accéder à une belle variété de matériel artistique d’occasion, souvent fourni par l’intermédiaire du Centre pour la réutilisation créative de l’Université Concordia. De plus, elles accueillent dans leurs studios toutes les personnes que l’art intéresse, y compris celles qui n’ont pas l’espace ou les ressources nécessaires pour réaliser des créations artistiques à domicile. Contribuant à combattre l’isolement social, offrant un lieu d’appartenance, les ruches d’art favorisent l’établissement de liens durables entre des gens aux parcours variés. Enfin, affranchies des exigences liées aux études, au travail ou aux rôles sociaux, elles encouragent la liberté et l’agentivité en matière de création et elles facilitent le mise en commun des habiletés et des ressources en marge du marché.
« Lorsqu’ils arrivent à Concordia, bon nombre d’étudiantes et d’étudiants venant de l’étranger ou d’une autre province canadienne n’ont ni famille ni amis à Montréal, rappelle Rachel Chainey. Dans les ruches d’art, ils peuvent commencer à former autour d’eux un cercle de soins axé sur la diversité. »
« L’espace d’une ruche d’art appartient à tout le monde, continue-t-elle. Au gré, il vous permettra de vous détendre autour d’une tasse de thé gratuite, de briser l’isolement, d’évacuer le stress causé par un examen, de nouer une nouvelle amitié avec une étudiante ou un étudiant d’un autre programme d’études, de raccommoder votre sac à dos, de peindre une toile, de parler de vos combats, d’apprendre à tricoter, de réaliser une carte-collage que vous enverrez à la maison, d’accumuler des heures de bénévolat aux fins de votre dossier parascolaire, voire de puiser l’inspiration nécessaire pour fonder une ruche d’art dans votre propre communauté. ».
« Nous souhaitons qu’un jour, des studios d’art communautaires aient pignon sur rue dans tous les quartiers. La ruche d’art forme en quelque sorte la composante participative d’une volonté de rendre la culture accessible à tout le monde. »
Accessibles sans rendez-vous, les ruches d’art de l’Université Concordia observent l’horaire suivant : les mardis et jeudis, de 14 h à 19 h, au campus Sir-George-Williams (salle 101 du pavillon ER); et les lundis et vendredis, de 14 h à 19 h, au campus Loyola (salle 408 du pavillon central).
Pour en savoir plus sur les ruches d’art de Concordia, consultez les pages Facebook et Instagram qui leur sont consacrées. Vous pouvez aussi envoyer un courriel à Rachel Chainey : rachel.chainey@concordia.ca.