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Mise à jour sur les changements apportés par le gouvernement du Québec aux droits de scolarité

Lisez un message du recteur de l’Université Concordia, Graham Carr
13 octobre 2023
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Par Graham Carr


Complexe intégré d'ingénierie, d'informatique et d'arts visuels (EV) sur le campus Sir George Williams de Concordia

Chères Concordiennes,
Chers Concordiens,

Je tiens à vous faire part de la stupéfaction et de la déception que j’éprouve après l’annonce faite aujourd’hui par le gouvernement du Québec, qui entend accroître considérablement les droits de scolarité facturés aux étudiants canadiens de l’extérieur du Québec et à ceux de l’étranger qui fréquentent les universités québécoises traditionnellement anglophones. Le gouvernement déclare également son intention de récupérer les droits de scolarité payés par ces étudiants pour les rediriger vers les établissements francophones. Il s’agit d’une décision irréfléchie, malavisée et fondée sur des données erronées. Je peux confirmer que le gouvernement ne nous a jamais consultés pour évaluer la faisabilité des changements proposés ou leurs répercussions possibles.  

En tant qu’université, notre objectif est toujours de promouvoir le plus vaste accès possible à l’éducation, et nous considérons les étudiantes et étudiants, durant et après leur parcours scolaire, comme de formidables atouts pour le Québec. Par cette décision, le gouvernement envoie le troublant message que l’excellence de longue date en enseignement, en recherche et en formation d’une main-d’œuvre hautement qualifiée – quelle que soit la langue dans laquelle se déroulent ces activités – présente une menace pour l’avenir collectif des Québécoises et Québécois.  

Grâce à ses établissements francophones et anglophones, Montréal est un des endroits les plus prisés du monde pour faire des études universitaires. Les mesures annoncées aujourd’hui, de pair avec les récents changements apportés au Programme de l’expérience québécoise (PEQ), auront pour effet, au mieux, de décourager des milliers d’étudiants canadiens de l’extérieur du Québec et d’étudiants étrangers de choisir le Québec. Et au pire, elles empêcheront les meilleurs talents du Canada et des quatre coins de la planète de venir ici, faute d’en avoir les moyens. Dans un cas comme dans l’autre, ces mesures sont contreproductives dans le contexte d’une pénurie de main-d’œuvre bien documentée dans de nombreux secteurs économiques essentiels et novateurs.  

Pour bon nombre d’entre nous à Concordia, l’antagonisme du gouvernement du Québec à l’égard de ses universités est particulièrement désespérant. Concordia est une université québécoise dont les activités profitent au Québec. Nous avons profondément à cœur de protéger et de promouvoir le français, comme en témoignent par exemple l’expansion de notre programme Réussir en français, l’ajout d’un volet de valorisation du français au mandat d’une membre de notre équipe de haute direction ainsi que notre engagement à offrir des occasions d’apprentissage expérientiel à tous nos étudiants, dont un grand nombre se déroulent au Québec et en français. Le gouvernement possède en Concordia un allié volontaire. Quel dommage qu’il renonce à un partenariat si prometteur pour marquer des points politiques!  

Concordia poursuivra sa mission de bonne foi, offrant des solutions qui renforcent nos initiatives en matière de promotion du français tout en continuant de faire valoir son point de vue auprès du gouvernement. Cependant, notre communauté doit se préparer à composer avec les graves conséquences financières de ces changements, dont l’ampleur se précisera au fil du temps.  

Avec votre aide, Concordia continuera d’exceller malgré ces nouveaux défis. J’en suis persuadé, car la souplesse, la résilience et le dévouement ont toujours fait partie de notre identité.  

Merci de votre soutien continu. Nous avons commencé à analyser l’impact de ces décisions. Je communiquerai de nouveau avec vous dans les prochains jours afin de vous présenter une mise à jour sur notre situation budgétaire actuelle et future.  

Graham Carr  
Recteur et vice-chancelier 

 




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