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Résultats possibles de la rencontre avec le premier ministre François Legault sur les droits de scolarité
Chères Concordiennes,
Chers Concordiens,
Aujourd’hui, les recteurs des trois universités anglophones du Québec ont rencontré le premier ministre François Legault et la ministre de l’enseignement supérieur Pascale Déry au centre-ville de Montréal. À son invitation, nous avons discuté des vastes répercussions de la décision récemment annoncée du gouvernement d’accroître considérablement les droits de scolarité payés par les personnes de l’extérieur de la province et de l’étranger qui choisissent de faire leurs études dans nos établissements.
Durant la rencontre, les recteurs de McGill et Bishop’s et moi avons présenté notre propre proposition pour protéger et promouvoir la langue française. Dans leur proposition, nos universités entendent faire œuvre de partenaires enthousiastes en réalisant des initiatives novatrices d’enseignement du français. À cette fin, nous devrons développer les programmes que nous offrons déjà ainsi qu’en élaborer de nouveaux. Or, ce travail s’inscrit tout à fait dans la mission de nos établissements, qui consiste à offrir des possibilités d’apprentissage, de formation et de recherche qui préparent nos populations étudiantes uniques à faire carrière au Québec.
Voici les principaux éléments de notre proposition :
Inclure un cours de français obligatoire pour les étudiants Canadiens non-résidents du Québec (CNRQ);
Offrir davantage de stages d’immersion en région;
Intégrer davantage de cours de langue et de culture françaises dans les programmes d’études, en collaboration avec Francisation Québec;
Organiser davantage d’activités culturelles pour promouvoir les cultures française et québécoise sur nos campus et dans la collectivité;
Concevoir des programmes avec des organismes culturels et des entreprises pour assurer l’intégration des étudiantes et étudiants dans la société québécoise durant et après leurs études.
De plus, nous avons demandé que les droits de scolarités des Canadiens non-résidents du Québec (CNRQ) soient maintenus au niveau actuel - sujets à indexation - et que la mise en place de solutions de rechange pour le financement des droits de scolarité des étudiants internationaux soit discutée en collaboration avec les autres universités, afin de s’assurer qu’elles soient durables et équitables pour l’ensemble du réseau.
Enfin, chacun des deux autres recteurs et moi avons exposé les conséquences dévastatrices qu’auraient les hausses proposées des droits de scolarité sur le budget de nos universités respectives, soulignant l’atteinte qu’elles porteraient à la nature même de nos établissements. J’ai réitéré à M. Legault qu’une fois les nouvelles politiques pleinement en vigueur, elles entraîneraient pour Concordia des conséquences financières et qu’elles saperaient ainsi l’identité de notre université, laquelle repose sur des valeurs de diversité, d’accessibilité et d’inclusion.
J’aimerais remercier M. Legault d’avoir pris le temps de nous rencontrer en personne pour une première fois afin que nous puissions lui faire part de nos préoccupations. Il a promis que le gouvernement examinerait notre plan et nous fournirait une réponse officielle rapidement.
Je tiens à remercier nos collègues de Bishop's et de McGill pour leur solidarité et leur collaboration. Mais avant tout, je tiens à remercier tous les membres de la communauté de Concordia qui ont exprimé leur soutien à l'université que nous aimons tous et qui croient profondément en notre fierté commune d'appartenir au Québec.
Je continuerai de fournir régulièrement des mises à jour aux membres du corps professoral et du personnel à mesure que la situation évolue.
Graham Carr
Recteur et vice-chancelier