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Aujourd’hui cinquantenaire, Concordia n’a pas fini d’étonner
Cet article a été publié dans Le Devoir.
La qualité de Concordia, qui fête ses 50 ans cette année, n’est pas qu’une opinion : en 2024, Times Higher Education (THE) l’a classée au 80e rang de son palmarès des meilleures universités de moins de 50 ans à l’échelle mondiale. De plus, nous figurons au premier rang de ce palmarès au Canada pour une septième année consécutive et y occupons pour la première fois la première position à l’échelle de l’Amérique du Nord.
Concordia est si profondément ancrée dans le tissu de Montréal et du Québec qu’il peut être facile d’oublier à quel point elle s’est développée. Au fil des ans, l’Université est devenue un pôle d’attraction pour les talents et un chef de file mondial dans les domaines de la recherche et des arts. En fait, comme elle est constituée d’un campus moderne ayant pignon sur rue au centre-ville et d’un campus classique disposé autour d’une cour centrale dans le quartier résidentiel de Notre-Dame-de-Grâce, il est impossible de dire où finit Concordia et où commence le reste de la ville.
Il est fort probable qu’il y ait une concordienne ou un concordien dans votre famille, dans votre lieu de travail ou dans votre réseau. Parmi nos 260 000 personnes diplômées, 180 000 vivent au Québec. Ces personnes sont des leaders du monde des affaires, de l’industrie de la création et du secteur communautaire, et elles contribuent d’innombrables façons à la prospérité dont nous jouissons tous aujourd’hui.
L’Université elle-même n’est pas en reste, car elle ajoute chaque année près de 2 milliards de dollars à l’économie québécoise grâce à son pouvoir d’achat ainsi qu’en enrichissant le capital humain, en stimulant la productivité et en accélérant l’innovation.
À l’instar de Montréal, Concordia est un lieu de diversité, un terreau riche en possibilités et propice à la transformation. Anglophones, allophones et francophones s’y côtoient. Les deux tiers de la population étudiante de l’Université sont originaires du Québec, et le reste vient de plus de 150 pays. Nombre de ces personnes sont les premières de leur famille à réaliser le rêve de faire des études universitaires, ayant souvent dû surmonter normes sociales et obstacles économiques pour y parvenir. Collectivement, les étudiantes et étudiants de l’Université incarnent le caractère unique de Montréal, étant à la fois fièrement enracinés au Québec et citoyens du monde.
Nos professeurs et nos diplômés sont omniprésents sur la scène culturelle, non seulement ici, au Québec, mais partout au Canada et dans le monde. Ils ont remporté des prix Pulitzer, Giller, Sobey, Tony, Emmy et Grammy, de même que des Oscar et des Prix du Gouverneur général. Les concordiennes et les concordiens sont très présents dans les médias, dans l’industrie du jeu et dans le domaine de l’aérospatiale, de même que dans les secteurs de la cybersécurité et de l’informatique.
Étant donné que 80 000 de nos personnes diplômées vivent à l’étranger, nous bâtissons un incroyable réseau d’ambassadrices et d’ambassadeurs — dont certains occupent littéralement cette fonction —, contribuant ainsi à rehausser le profil de Montréal, du Québec et du Canada.
Dans une ville riche en grandes universités, Concordia doit en partie son succès à sa capacité d’innover, de se distinguer et de faire bouger les choses.
Nous orientons sciemment la recherche dans des domaines novateurs qui génèrent une valeur optimale pour la société et l’économie. Ainsi, après avoir dirigé pendant plus d’une décennie un réseau national d’ingénierie voué à la conception de bâtiments au bilan énergétique nul, Concordia est maintenant à la tête d’un consortium de recherche et de formation de 200 millions de dollars axé sur les villes de nouvelle génération et l’électrification de la société, appelé Volt-Age.
À l’échelle nationale et internationale, nous tirons énormément parti de l’image de marque de notre école de gestion John-Molson et du prestige de notre école Gina-Cody, seule faculté de génie et d’informatique à porter le nom d’une femme au Canada.
Nous faisons également des choix audacieux sur le plan opérationnel. D’ici la fin de l’année, nous serons la première université canadienne à convertir entièrement le portefeuille de sa fondation en placements durables. Nous nous sommes aussi engagés à décarboner entièrement les infrastructures de nos deux campus d’ici 2040.
Dans le passé, Concordia s’est parfois distinguée par sa capacité à suivre le courant. Mais nous traversons actuellement un moment critique pour l’enseignement supérieur en Amérique du Nord, pour les universités anglophones du Québec et pour le secteur universitaire de Montréal. À l’aube de nos 50 ans, il est temps de réfléchir non seulement au chemin parcouru par Concordia, mais aussi à ce que nous pouvons réaliser à l’avenir.
Nous sommes une université débordante d’énergie créative, de dynamisme social et d’esprit d’entreprise. Nous avons à coeur d’expérimenter, d’innover et de tisser des partenariats afin d’accomplir de grandes choses avec et pour la collectivité, à laquelle nous devons une part si importante de notre identité.
Alors, merci Montréal ! Et merci à nos étudiants, employés, professeurs, diplômés, artisans, amis et sympathisants. Aucun palmarès au monde ne pourrait donner la mesure de la fierté et de la gratitude que nous procure le fait d’appartenir à cette ville remarquable.
Le meilleur reste à venir.