« L’origami commence avec une simple feuille de papier bidimensionnelle, et seulement en la pliant, on réalise une forme tridimensionnelle, souligne le professeur Kwok. Reproduire cette forme 3D par un processus de fabrication comme l’impression 3D n’est pas sans imperfections. Cela se voit en particulier sur les côtés, où les bordures homogènes de la feuille de papier cèdent la place à un effet irrégulier d’escalier, comme dans une image pixellisée. »
Afin de maximiser la précision et de réaliser une réplique plus précise, le professeur Kwok s’est tourné vers les matériaux intelligents. La plupart des matériaux se dilatent sous l’effet de la chaleur; ils peuvent donc être structurés de façon à obtenir sous l’effet de la chaleur la forme 3D dessinée. Ce degré de contrôle permet au fabricant de décider des changements à apporter au matériau, de déterminer ce qui va les déclencher et de réaliser une forme finale précise. Encore à leurs débuts, les travaux qui sous-tendent cette approche soulignent le leadership de Concordia dans l’industrie 4.0 et représentent l’avenir de la fabrication.
Un avenir personnalisé
L’intérêt de Tsz-Ho Kwok pour l’adaptation et la personnalisation de masse est motivé par l’accessibilité. Dans le cadre de ses recherches, il vise à développer des processus et des plateformes qui permettent la fabrication d’articles plus rentables et accessibles.
« Tout le monde appréhende le coût d’un traitement d’orthodontie, donne-t-il comme exemple. Les appareils sont chers, parce qu’ils sont faits sur mesure par des professionnels de la santé spécialisés. Imaginez un monde dans lequel les appareils dentaires peuvent être conçus numériquement en quelques minutes par les utilisateurs du monde entier, puis fabriqués localement pour une fraction de ce coût. »
Apprenez-en plus sur le Département de génie mécanique, industriel et aérospatial de l’Université Concordia.