Qu’il s’agisse de surveiller un pipeline lointain, de suivre la trace de conteneurs en mer ou de gérer le cheptel de régions rurales sans accès Internet, toutes ces tâches peuvent être accomplies à l’aide d’appareils connectés à Internet et formant un réseau appelé l’Internet des objets (IdO).
Le défi est de relier ces appareils à Internet dans les régions éloignées où l’infrastructure de terrain est inexistante.
Une solution consiste à utiliser des nanosatellites – de petits satellites cubiques pesant à peine un kilo.
Appelés CubeSat, ils peuvent être mis en orbite autour de la Terre à faible altitude – comme la Station spatiale internationale (à 480 km) –, et ce, à une fraction du coût des satellites de télécommunications géostationnaires classiques, qui orbitent à une altitude de 35 900 km.
La popularité croissante de cette option soulève la question de la qualité des services, puisqu’un réseau Internet satellisé doit pouvoir fournir des services à de nombreux appareils simultanément.
Dirigés par la Pre Sandra Céspedes et l’étudiant à la maîtrise Pablo Ilabaca, des chercheuses et chercheurs du Département d’informatique et de génie logiciel à l’École de génie et d’informatique Gina-Cody ont conçu un estimateur de taille de réseau inédit permettant à un seul nanosatellite de servir jusqu’à 4 000 appareils au sol, ce qui représente huit fois plus que les estimations précédentes.
À l’aide de simulations, l’équipe a découvert que son estimateur optimiste recourant aux données sur les collisions était efficace dans le cadre de scénarios réalistes et sur le plan de la rapidité de traitement. Cette technologie peut être intégrée dans un nanosatellite pour permettre à des lieux qui demeureraient autrement hors ligne d’accéder à Internet.
Lisez l’article « Network Size Estimation for Direct-to-Satellite IoT » parue dans l’édition de l’IEEE Internet of Things Journal du 24 novembre 2022.