Un des moyens de lutter contre les changements climatiques est de viser la carboneutralité des bâtiments.
Dans une nouvelle étude, dont le compte rendu a été publié dans la revue Buildings, les professeurs Hua Ge et Radu Zmeureanu du Département de génie du bâtiment, civil et environnemental de l’École de génie et d’informatique Gina-Cody, en collaboration avec Felipe Grossi, étudiant à la maîtrise, font état du potentiel que présente la plantation d’arbres autour des bâtiments en tant que méthode de séquestration du carbone – processus consistant à retirer le dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère.
Pour ce faire, ils utilisent une technique d’analyse du cycle de vie du carbone pour évaluer l’impact environnemental de la plantation d’arbres autour des immeubles.
Dans le cadre de leurs travaux, les chercheurs ont utilisé cette méthode pour comparer le cycle de vie du carbone de deux bâtiments situé à Montréal : le Laboratoire de recherche sur les bâtiments de l’avenir, dont les installations sont entièrement alimentées à l’électricité; et une maison unifamiliale, chauffée au gaz naturel.Dans le cas du laboratoire tout électrique, un jardin entièrement couvert d’arbres représentatifs du milieu urbain a la capacité de réduire de 17 % le cycle de vie des émissions de CO2. Pour ce qui est de la maison unifamiliale alimentée au gaz naturel, la séquestration du carbone par la végétation représente une réduction de l’ordre de 3 % environ.
Ainsi, le recours aux arbres pourrait réduire les émissions de dioxyde de carbone causées par la construction et l’exploitation d’un bâtiment, mais ne peut les éliminer entièrement. Des méthodes d’atténuation supplémentaires doivent donc être mises en place. Des recherches additionnelles seront consacrées à l’évaluation et à l’élaboration d’autres solutions fondées sur la nature, propres à favoriser l’essor de bâtiments et de communautés carboneutres.
Intitulé Feasibility of Planting Trees around Buildings as a Nature-Based Solution of Carbon Sequestration—An LCA Approach Using Two Case Studies, l’article paraît dans un numéro spécial de la revue Buildings consacré aux solutions fondées sur la nature pour des bâtiments carboneutres à faible empreinte climatique.