Amir Hooshiar, chercheur engagé de l’Université Concordia 2018 et directeur du Centre de robotique chirurgicale du Département de chirurgie de l’Université McGill, collabore avec Tannaz Torkaman, Majid Roshanfar et Javad Dargahi du Département de génie mécanique, industriel et aérospatial de l’Université Concordia. Ensemble, ils ont mis au point un capteur d’efforts novateur et très précis pour les robots flexibles utilisés en chirurgie. Leurs travaux de recherche de pointe rendent ainsi les robots chirurgicaux plus intelligents et plus sûrs
Les robots mous sont fabriqués à partir de matériaux souples, comme le caoutchouc ou le silicone. En raison de leur compliance intrinsèque, qui les rend moins vulnérants lorsqu’ils interagissent avec des organes délicats, ils se prêtent particulièrement bien à une utilisation chirurgicale à l’intérieur du corps humain.
La grande souplesse des robots mous peut toutefois compliquer leur utilisation. Elle rend en effet difficiles la manipulation et l’installation adéquate des capteurs d’efforts.
Dans un nouvel article publié dans l’IEEE Sensors Journal, le groupe de chercheurs de McGill et de Concordia décrit la mise au point d’un capteur capable de mesurer les forces et les couples à six degrés de liberté, ce qui accroît la précision des robots mous chirurgicaux et permet un meilleur contrôle de leurs mouvements. Ce nouveau capteur utilise des algorithmes d’apprentissage automatique pour se calibrer, ce qui le rend plus précis et plus fiable au fil du temps. Il pourrait ainsi contribuer à faire de la micromanipulation chirurgicale assistée par robot une technique plus courante et plus facile à utiliser pour les chirurgiens.
Lire Embedded Six-DoF Force–Torque Sensor for Soft Robots With Learning-Based Calibration dans l’IEEE Sensors Journal.