Depuis la pandémie de COVID-19, l’attention portée à notre santé mentale a pris une place centrale, les organismes communautaires élaborant de nouveaux programmes et les médias sociaux étant mis à contribution pour rendre plus accessibles diverses solutions axées sur le bien-être. Dans les sociétés occidentales, l’intégration de la thérapie ou des pratiques thérapeutiques à nos habitudes constitue un élément clé de la santé mentale. Mais suivre une thérapie, c’est accepter d’avoir avec une personne inconnue des conversations qui nous placent en situation de vulnérabilité. Au fur et à mesure que la relation thérapeutique se poursuit, un lien se tisse, mais quels sont les moyens que nous pourrions prendre pour faire en sorte que ce pont entre des personnes qui ne se connaissent pas au départ soit rapide et facile à franchir?
Soyez des nôtres pour une conversation sur la subversion des relations de pouvoir nécessaires à l’établissement de relations apaisantes et fortifiantes. Comment pouvons-nous créer un espace où il est possible d’aborder le bon et le mauvais lorsque nous apprenons à prendre mieux soin de nous-mêmes? Comment les praticiennes et praticiens du bien-être créent-ils un espace favorable à l’épanouissement de leur clientèle? Quels éclairages apportent-ils, sur eux-mêmes et sur les autres, pour favoriser la confiance et créer un lieu propice à l’expression de la curiosité et à l’exploration intérieure?
Personnes invitées:
Myrlie Marcelin est travailleuse sociale, thérapeute conjugale et familiale ainsi que psychothérapeute. Elle aborde le counseling dans une optique anti-oppressive et collaborative qui tient compte de l’incidence de l’oppression structurelle sur les problèmes de santé mentale. Elle espère que sa carrière lui permettra d’aider les personnes autochtones, noires et de couleur ainsi que les personnes LGBTQ+. Pour ce faire, elle entend défendre les intérêts des communautés dont les voix ont été de tout temps passées sous silence et montrer à sa clientèle qu’il existe au sein de ces communautés des professionnel·le·s de la santé qui travaillent à la réduction des méfaits pour les populations qu’elles et ils servent.
Myrlie Marcelin possède de l’expérience dans les domaines du counseling téléphonique, des services d’assistance téléphonique et de la thérapie individuelle, conjugale et familiale, dans des contextes privés et universitaires. Au cours de sa carrière, elle espère pouvoir offrir de façon soutenue des services de counseling de qualité aux populations marginalisées et aux communautés ethniques. En s’appuyant sur un cadre systémique et centré sur l’attachement, elle a aidé des personnes aux prises avec des problèmes de dépression, de troubles anxieux, de difficultés interpersonnelles, de dysrégulation émotionnelle, de violence conjugale et de traumatismes complexes. En tant que clinicienne en cabinet privé, Myrlie Marcelin offre des services thérapeutiques visant l’autonomisation, le soutien et l’exploration critique des personnes, des couples et des familles.
Gabriela Gomez est une praticienne en soins de santé, une chercheuse et une animatrice possédant une maîtrise en psychopédagogie et un agrément en expérience somatique. Elle a obtenu sa formation en grande partie dans des contextes communautaires centrés sur les jeunes, les jeunes adultes ainsi que les communautés LGBTQIA+ et autochtones, noires et de couleur. Elle dirige son propre cabinet en tant que conseillère et consultante en pratiques somatiques, offrant des services de counseling individuels ainsi que des services de recherche et d’animation à une variété d’établissements communautaires et éducatifs. Elle possède une expertise particulière en matière d’expérience des personnes immigrantes, de réduction des méfaits, de traumatismes intergénérationnels et développementaux, d’épuisement professionnel, de développement de l’identité de genre et de diversité des orientations sexuelles. La sagesse et l’intelligence du corps et du système nerveux sont pour elle une source constante d’émerveillement et d’inspiration, et elle se sent profondément honorée d’aider sa clientèle et les communautés à accéder à leurs capacités innées de guérison, de régénération et d’épanouissement. Vous pouvez la joindre à Gabrielagomez.ca.
Modération:
Danièle-Jocelyne Otou est une stratège et une rassembleuse qui lutte pour la transformation sociale. Formée en relations humaines et profondément engagée envers une approche de la conception fondée sur l’équité, elle élabore des stratégies qui favorisent le changement systémique, la pratique collective du soin et l’innovation inclusive.
En tant que présidente du conseil d’administration du Black Healing Centre et membre du comité directeur du Centre SHIFT de l’Université Concordia, elle contribue à élaborer des projets qui remettent en question les obstacles systémiques. Par l’entremise de New Room, son agence axée sur l’impact social, elle conçoit des programmes visant à créer des cultures d’appartenance et des pratiques conscientes qui permettent aux personnes et aux institutions d’aller au-delà des gestes performatifs.
Dernière-née d’une famille d’immigrés, Danièle-Jocelyne Otou croit au pouvoir de la joie, du jeu et de l’interdépendance dans la guérison. Qu’elle organise des dialogues profonds, qu’elle conçoive des espaces d’apprentissage ou qu’elle accueille des séances de lecture collaborative, elle se pose toujours la question suivante : comment bâtir des systèmes de soins qui permettent à chacun de s’épanouir?
Le programme
En tant que programme phare du Bureau de l'engagement communautaire de l'Université Concordia, l'Université autrement: dans les cafés propose des événements gratuits et ouverts aux participant-e-s de tous âges, de toutes origines et de tous niveaux d'éducation. Depuis ses débuts en 2003, plus de 400 conversations publiques ont été organisées dans des cafés et des espaces communautaires montréalais.
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