Mon conseil aux aspirants journalistes : impliquez-vous sans hésiter dans les médias étudiants
Vision internationale et force de conviction caractérisent le Concordien d’exception qui est monté sur la scène lors de la récente cérémonie de collation des grades de l’Université et qui, à bien des égards, représente le visage de l’avenir.
Fraîchement diplômé du Département de journalisme avec une mineure en économie, Bogdan Lytvynenko, B.A. 2023, est devenu en novembre dernier le 12e boursier Rhodes de l’histoire de l’Université Concordia.
Né à Dnipro, en Ukraine, Bogdan Lytvynenko s’apprête à entreprendre une double maîtrise en diplomatie et relations internationales à la London School of Economics et à Sciences Po, à Paris. La prochaine étape suivant ce programme de deux ans sera l’Université d’Oxford.
Entre-temps, Bogdan Lytvynenko aura un emploi du temps bien rempli alors qu’il approfondira son expertise en relations internationales, dans un contexte difficile marqué par les efforts de résistance de son pays natal face à l’implacable invasion russe — une guerre qui a infligé d’incommensurables souffrances au peuple ukrainien, notamment sa propre famille et ses amis.
Récemment, en collaboration avec l’Institut montréalais d’études sur le génocide et les droits de la personne (MIGS) de Concordia, Bogdan Lytvenenko a contribué à la réalisation d’une étude sur la désinformation systématique menée par la Russie. Son apport consistait en une série de balados racontant l’éprouvant périple de ses compatriotes qui ont survécu à la guerre et réussi à quitter le pays pour s’installer à Montréal.
À Thessalonique, en Grèce, Bogdan Lytvynenko a été invité à participer à TechCamp 2024: Empowering Ukrainian Voices, une initiative codirigée par le Département d’État américain et l’entreprise sociale DCN Global. Seul représentant du Canada, Bogdan Lytvynenko s’est vu confier la tâche de fournir une formation technique aux professionnels et étudiants ukrainiens réfugiés dans les pays de l’Union européenne.
« J’ai pu donner des séminaires grâce aux précieuses compétences en multimédia et en montage vidéo que j’avais acquises à Concordia », relate-t-il.
Quels sont les points forts de votre parcours universitaire à Concordia?
Bogdan Lytvynenko: Ce qui m’a le plus impressionné était à quel point Concordia était ouverte à l’innovation, qualité qui m’a sauté aux yeux dès le départ. Lors de la journée Portes ouvertes, j’ai constaté que le département avait une approche moderne visant à fournir un encadrement attentif des nouveaux étudiants pour les amener au métier de journaliste.
Qu’il s’agisse de télévision, de radio ou de reportages en ligne, Concordia transmet les compétences techniques ainsi que les connaissances et donne accès aux experts. Cet engagement envers l’innovation est une caractéristique que j’associerai toujours à mon alma mater, d’autant plus que le personnel enseignant adopte une approche personnalisé. Ils veillent à ce que les étudiants ne soient pas de simples numéros dans la salle de classe, mais à ce qu’ils soient considérés comme des personnes dotées d’un potentiel. De plus, cette attention personnalisée se poursuit au-delà de l’obtention du diplôme.
Quels sont certains des facteurs qui ont contribué à votre réussite?
BL: La volonté d’explorer de nouveaux horizons et de sortir de ma zone de confort a été un aspect déterminant de mon parcours jusqu’à présent. Cet état d’esprit a pris racine dès le début de mes études universitaires, en particulier lorsque je me suis impliqué dans le journal The Concordian. D’abord rédacteur en chef adjoint, j’ai progressivement accédé aux postes de rédacteur en chef, puis de directeur de la rédaction au cours de ma dernière année d’études.
J’ai été heureux d’apporter ma contribution aux médias étudiants de Concordia, que ce soit en prenant l’initiative de rénover nos locaux ou en organisant notre voyage au congrès pancanadien sur le journalisme NASH85, à Hamilton.
Mon apport à titre de reporter a été tout aussi déterminant, car il m’a permis de me plonger dans des histoires qui m’intriguaient, de la politique canadienne aux manifestations pour la démocratie en passant par l’inspirante étudiante afghane qui a réussi à échapper aux talibans. C’est grâce à ces histoires que j'ai découvert le véritable pouvoir du journalisme.
Quel conseil auriez-vous à donner aux étudiantes et étudiants qui voudraient suivre vos traces?
BL: Impliquez-vous sans hésiter dans les médias étudiants. Si l’excellence du rendement scolaire est cruciale pour le développement personnel, c’est l’expérience concrète de la publication régulière d’articles qui a véritablement propulsé ma trajectoire. Cette expérience pratique m’a permis de décrocher des stages à CTV News et CBC News. Sans l’expérience acquise dans les médias étudiants, il m’aurait été beaucoup plus difficile de saisir ces occasions.
Comment vous sentez-vous d’avoir été nommé Concordien d’exception?
BL: C’est vraiment un grand honneur de contribuer à façonner le legs de Concordia, surtout si l’on considère les réalisations remarquables de l’Université et de ses anciennes et anciens étudiants au cours des 50 dernières années.
Chaque fois que je travaille à l’étranger, que ce soit à CBC News à Londres, au Royaume-Uni, ou au Département d’État américain à Thessalonique, en Grèce, le fait de déclarer haut et fort que Concordia est mon alma mater me procure un immense sentiment de fierté.