Mariya Krasteva
Baccalauréat ès sciences
Honours en physique (Coop)
La formule coop l’a propulsée vers l’astrophysique internationale
À Montréal comme à l’Agence spatiale européenne, Mariya Krasteva a su ouvrir des portes grâce à son indépendance d’esprit
Pourquoi avez-vous choisi la formule coop?
Je savais que la formule coop me permettrait d’explorer le monde. J’ai pu voyager et découvrir comment la physique est utilisée dans d’autres pays. Quand on étudie ce domaine, on imagine l’avenir et on se voit établir des théorèmes révolutionnaires – mais on ne sait pas encore comment on va y arriver. Avec la formule coop, j’ai pu voir à quoi ressemble le travail d’un vrai chercheur.
Où vos stages coop vous ont-ils menée?
Chaque stage a changé ma vie d’une façon particulière. Lorsque j’ai travaillé comme chercheuse en astronomie, j’ai découvert dans l’astrophysique un domaine passionnant.
Pour mon deuxième stage, je suis allée en Allemagne (Université de Düsseldorf) pour un poste d’adjointe de recherche en optique quantique. Cela n’avait rien à voir avec l’astrophysique, l’analyse de données ou la programmation. Tout se déroulait en laboratoire et était vraiment expérimental. Les façons de faire en Europe sont tellement différentes, que ce soit pour prendre le déjeuner ou mener des recherches!
Par la suite, à l’Agence spatiale européenne, j’ai été stagiaire scientifique pour la mission Gaia, à Noordwijk, aux Pays-Bas. J’ai pu découvrir l’industrie spatiale comme un tout, car l’agence consiste en un gigantesque campus réunissant des gens de l’Europe tout entière. J’ai profité de ce contexte pour écrire à tout le monde et mener une série de brèves entrevues d’information afin de savoir ce que chacun et chacune faisait dans sa vie. J’ai réalisé que l’éventail de possibilités est énorme. Cela m’a ouvert les yeux sur un tout autre univers.
J’ai en outre présenté une demande de subvention de recherche, car je souhaitais vraiment travailler dans un observatoire. J’ai ainsi été stagiaire en instrumentation pour l’observatoire du télescope Canada-France-Hawaii, à Hilo (Hawaii). Ma demande de subvention a été acceptée principalement grâce à l’expérience que j’avais acquise durant mes trois précédents stages coop.
Hawaii est l’un des meilleurs sites du monde pour l’astronomie, parce qu’elle se trouve au milieu de l’océan, où la pollution lumineuse est très faible. L’observatoire est situé au sommet d’un volcan, donc on est très haut, où les effets de l’atmosphère sont moindres. C’était incroyable de découvrir un vrai observatoire et ses instruments. J’ai appris à quel point le fait de placer le bon appareil là où la lumière est captée peut changer beaucoup de choses. J’ai alors décidé de me concentrer sur les instruments en astronomie pour mes études aux cycles supérieurs.
L’expérience acquise durant mes stages m’a également aidée à me démarquer lorsque j’ai présenté ma candidature pour participer au Space Challenge de l’Institut de technologie de la Californie (Caltech). En effet, seuls 32 candidates et candidats sur 600 sont sélectionnés.
En quoi Concordia était-elle l’université qu’il vous fallait?
J’aime faire les choses à ma façon. Les classes en petit groupe et la souplesse du programme m’ont donné le courage de me surpasser et de faire quelque chose de nouveau.
Mariya Krasteva poursuit maintenant une maîtrise ès sciences en astronomie et instrumentation à l’Université de Leiden, aux Pays-Bas.