Skip to main content

Julie Glicenstajn

RUÍNAS 

2021

Démarche artistique

L’œuvre autobiographique RUÍNAS incarne le processus de deuil de Julie Glicenstajn. En décembre 2020, l’artiste est retournée au Brésil pour prendre soin de son père, qui était malade. Au cours des huit mois qui ont suivi, Julie Glicenstajn est devenue sa principale proche aidante, et l’a vu, chaque jour, perdre ses cheveux et sa volonté de vivre. Submergée de chagrin, l’artiste s’est retrouvée à contempler la fragilité de la vie et sa dépendance aux antidépresseurs pour survivre. Au Brésil, son pays d’origine, en raison des variations climatiques et de la disponibilité des matériaux, les fondations des maisons sont faites de briques d’argile. Du ciment est ajouté à cela, et c’est ainsi que les bâtiments s’élèvent – robustes et indestructibles par nature. Dans cette performance vidéo, brique par brique, comprimé par comprimé, l’artiste s’élève. Pourtant, en un instant, ce qui semblait être résistant et stable s’écroule. Des effondrements inattendus font s’écrouler toute la fondation, et il ne reste que des ruines. Dans un moment de grande vulnérabilité, l’artiste invite le public à discuter de l’importance de la santé mentale et du processus complexe de deuil.

lire l'essai

RUÍNAS

i carry everything
i carry the world
i carry the weight of living
& the desire of dying.
i carry the burden of the world
& the fear of the future
i am anxiety
i am explosion i am epiphany.
i combust & i go spiralling
i can feel the lump in my throat.
i am grief i am ruins.
am i overthinking?
maybe i don’t carry anything
– maybe the pills carry me.

Biographie de l’artiste

Née en 1999 à São Paulo, au Brésil, Julie Glicenstajn est une artiste multimédia qui s’intéresse à l’abstraction. En 2019, elle s’installe à Montréal, au Québec, où elle poursuit actuellement un baccalauréat en beaux-arts en arts plastiques à l’Université Concordia. Interdisciplinaire dans son approche, sa pratique réunit l’installation, la peinture, la broderie et la vidéo afin d’explorer la vulnérabilité, le deuil et la santé mentale. Les œuvres autobiographiques de Julie Glicenstajn visent à tisser des relations intimes avec le public. La matérialité est d’une grande importance, puisqu’elle emploie des matériaux non conventionnels comme le ciment, le plâtre et les briques pour interroger les limites de la résilience et de la fragilité. Julie Glicenstajn est lauréate d’une bourse Elspeth-McConnell en beaux-arts et d’une bourse du programme de résidence d’artiste à la salle de lecture de la Faculté des beaux-arts. Ses œuvres ont été exposées au Canada et dans son pays natal, le Brésil. 

Retour en haut de page

© Université Concordia