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Concordia accueille une nouvelle directrice à la Galerie FOFA

Eunice Bélidor souhaite inclure des voix diverses et accroître le rayonnement auprès du grand public
28 août 2019
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Eunice Bélidor: “I think that a lot of knowledge comes from community conversations.”

La première décision qu’a prise Eunice Bélidor en assumant sa nouvelle fonction de directrice de la Galerie FOFA a été de changer l’orientation de son bureau.

Elle fait maintenant face à la galerie et au public.

Première personne de race noire à diriger la galerie, Mme Bélidor estime que sa visibilité aux yeux des passants est importante pour la représentation des Noirs et d’autres populations racisées dans le domaine des arts.

« Bien des gens qui pensent ne pas avoir accès aux arts sont des gens de couleur – j’espère qu’ils verront ainsi que ce milieu est aussi le leur. »

« Une leader culturelle dynamique »

Commissaire indépendante, auteure et chercheuse, Eunice Bélidor a reçu en 2018 le Prix Groupe Banque TD du commissaire émergent de la Fondation Hnatyshyn. Elle a récemment été l’une des commissaires de l’exposition Over My Black Body, présentée à la Galerie de l’UQAM et à l’espace Spike Berlin.

Sa pratique est axée sur l’art contemporain haïtien, le design de mode, la performance, les études post-black et le féminisme. Elle a suivi son premier cycle en histoire de l’art à Concordia avant d’obtenir une M.A. en histoire de l’art et en culture visuelle ainsi qu’un diplôme de 2e cycle en conservation à l’Université York.

Mme Bélidor a travaillé aux galeries BAND et Power Plant de Toronto. Elle a auparavant rempli un mandat de cinq ans au centre d’art autogéré articule de Montréal.

Eunice Bélidor prend la relève de Jennifer Dorner, qui a assuré la direction de la galerie de 2014 à 2019. « Je suis heureuse de passer les rênes à une leader culturelle si dynamique et j’ai hâte de voir l’évolution de la galerie au cours des prochaines années », commente Mme Dorner.

« Je suis fière du travail accompli par l’équipe de la Galerie FOFA ces cinq dernières années, et en particulier des liens tissés avec les communautés avoisinantes. »

« Un autre carrefour de recherche et de création de savoir »

Depuis 2005, la Galerie FOFA organise des expositions et des activités destinées à présenter les pratiques de recherche et artistiques de la Faculté des beaux-arts de Concordia.

L’enthousiasme qu’éprouve Eunice Bélidor à l’idée d’amorcer son travail à la Galerie FOFA tient en partie au fait que celui-ci lui donne la chance de poursuivre la tradition de développement communautaire de la galerie ainsi que d’encourager chez les étudiants une réflexion davantage axée sur la communauté dans l’espace artistique.

« J’espère organiser des conversations que les étudiants et étudiantes sentent qu’ils ne pourraient pas nécessairement avoir dans les salles de classe ou dans des espaces plus rigides. »

Diplômée de Concordia, Eunice Bélidor (B. Bx-arts 2012) connaît bien la dynamique du pavillon intégré Génie, informatique et arts visuels (EV) ainsi que de la Faculté des beaux-arts de l’Université. Ces dernières années, elle est d’ailleurs restée en contact avec Concordia en présentant ses travaux à des conférences et en participant à des critiques en studio.

Après cinq ans de travail comme coordonnatrice à la programmation à articule, Mme Bélidor considère le potentiel de recherche d’un espace comme la Galerie FOFA avec beaucoup d’enthousiasme.

« Je ne pense pas que toutes les recherches et les connaissances doivent relever des universités, juge-t-elle. Une grande partie de cela peut provenir de conversations communautaires et de l’organisation d’activités à l’échelle locale. La Galerie FOFA pourrait ainsi devenir un autre carrefour de recherche et de création de savoir. »

Promouvoir l’accessibilité et le mentorat communautaires

Eunice Bélidor s’intéresse tout spécialement au potentiel des vitrines de la Galerie FOFA donnant sur la rue Sainte-Catherine ainsi qu’à la cour adjacente. Sous la direction de Jennifer Dorner, le festival inuit Tillitarniit a très efficacement utilisé la cour pour réunir de nombreux membres des communautés autochtones vivant au centre-ville de Montréal.

Dans cette optique, Mme Bélidor a l’intention de profiter pleinement des espaces publics de la galerie pour attirer de nouveaux publics.

« Vu notre emplacement très central, il y a énormément de choses importantes que nous pouvons apporter à la communauté, plutôt que seulement à la population de l’Université. »

Dans le cadre de ses fonctions et de sa vision pour l’espace de la galerie, Eunice Bélidor souhaite rejoindre les personnes qui sentent qu’elles ne peuvent admirer l’art ou participer au processus artistique.

La Galerie FOFA organise régulièrement des expositions de 1er cycle et des cycles supérieurs où les étudiants et étudiantes mettent en pratique leurs connaissances dans un espace professionnel. Aux yeux de Mme Bélidor, cet aspect de mentorat revêt une grande importance pour la galerie; elle s’engage à augmenter ce nombre d’étudiants année après année.

« Si l’on ne profite pas encore d’un bon réseau, comment peut-on connaître toutes les occasions qui se présentent? Beaucoup de gens croient qu’ils ne seront pas choisis, alors ils se mettent automatiquement en retrait. »

Elle est par conséquent déterminée à trouver ceux et celles qui risquent de se déprécier et, par le partage de connaissances, à poursuivre la mission de la galerie, c’est-à-dire inclure des voix nouvelles et diversifiées.

Eunice Bélidor espère pouvoir mener par l’exemple lors de réunions avec les étudiants et les parents.

« Nombre de parents d’étudiants racisés affirment que l’art n’est pas une façon de gagner sa vie. J’espère qu’ils s’apercevront qu’ils ont tort lorsqu’ils me verront! »
 

Apprenez-en plus sur la Galerie FOFA de l’Université Concordia.

 



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