Des étudiants de Concordia se penchent sur des défis d’urbanisme contemporains avec CitéStudio Montréal
Alors que l’urbanisation rapide et les nouvelles technologies transforment nos villes, un défi de taille s’impose aux experts : outiller les citoyens pour faire face à un avenir en grande partie incertain.
Cependant, donner aux citoyens la capacité de soutenir des communautés intelligentes requiert l’appui de la population locale à maints égards.
Pour faire le lien entre les chercheurs, les étudiants et les responsables municipaux, l’Université Concordia, la Maison de l’innovation sociale et Espaces temps ont fondé CitéStudio Montréal. Dans le cadre de cette initiative, des cours de toutes disciplines de Concordia sont jumelés à des projets de la Ville visant à améliorer la qualité de vie des citoyens.
Cette initiative profitera tant aux étudiants qu’à la Ville. Les étudiants pourront mettre en pratique les connaissances et les aptitudes acquises en cours durant les projets prototypes, développer leur esprit critique et imaginer des solutions originales à des problèmes d’urbanisme complexes. La Ville, de son côté, bénéficiera de groupes de réflexion axés sur l’expérimentation et l’innovation.
Le 28 novembre, les professeurs de Concordia désireux de jumeler un de leurs cours avec un projet d’urbanisme sont invités à une présentation de CitéStudio Montréal à ESPACE 4.
« En raison de son engagement à l’égard de l’apprentissage expérientiel, Concordia est un partenaire de choix pour CitéStudio Montréal », affirme Raphaëlle Bilodeau, coordonnatrice de projets à CitéStudio Montréal.
« Comme cette initiative est axée sur l’exploration et l’expérimentation de nouvelles solutions d’urbanisme, l’effectif étudiant dynamique et engagé de Concordia est idéal pour donner vie à ce concept à Montréal. »
Cet automne, 150 étudiants de Concordia se sont attaqués à cinq défis d’urbanisme présentés par des employés municipaux dans le cadre du projet CitéStudio Montréal.
Forêts urbaines
Le manque d’espace, les terres appauvries et les ressources insuffisantes empêchent les forêts urbaines de s’épanouir. Le défi consiste à augmenter la diversité et l’aire du couvert forestier, et à améliorer les outils de communication afin de favoriser l’engagement communautaire.
Elizabeth Miller et Frederico Hidalgo, de la Faculté des arts et des sciences de Concordia, travaillent avec des étudiants du cours Moving Images (« images en mouvement », COMS 384) du Département de communication. Ensemble, ils ont créé une série de « portraits d’arbres » pour aider les employés municipaux à renseigner le public sur les espaces verts polyvalents et à favoriser l’engagement citoyen pour la plantation et l’entretien des arbres.
« Notre mandat est de promouvoir l’utilisation des médias pour sensibiliser le public aux avantages de la plantation et de l’entretien des arbres et, de façon plus générale, au rôle des arbres dans nos villes, explique Mme Miller, professeure de communication. Nous voulons changer la manière dont les gens perçoivent les arbres en créant des récits et des portraits intéressants et instructifs. »
Sécurité des piétons
Le trafic automobile excessif dans les zones urbaines denses contribue directement au nombre accru de collisions entre véhicules, cyclistes, piétons et d’autres utilisateurs vulnérables, comme les personnes handicapées, les aînés et les enfants.
Donny Seto, chargé d’enseignement au Département de géographie, urbanisme et environnement, donne le cours Impact Assessment (« évaluation des impacts », URBS 480). Avec ses étudiants, il trouvera des façons de rendre les intersections des rues de Montréal plus sécuritaires et harmonieuses.
Masoumeh Kazemi-Zanjani, professeure agrégée de génie mécanique, industriel et aérospatial, intégrera aussi ce défi dans un projet de synthèse en génie qu’elle supervise.
Ce projet aura pour objectifs de mettre en place de nouvelles technologies pour améliorer la sécurité dans les rues de Montréal, de donner des exemples de pratiques et de comportements sécuritaires en matière de déplacement, et de promouvoir l’accessibilité et le partage équitable des espaces urbains.
Communautés intelligentes et technologies civiques
Les technologies civiques sont utilisées pour renforcer les liens démocratiques et développer les réseaux d’information entre les citoyens et les gouvernements. Pour permettre l’essor des communautés intelligentes, les experts cherchent des façons de rendre les données accessibles et faciles à comprendre pour les citoyens et de partager la gouvernance des données entre les organismes de la société civile, le milieu universitaire et le grand public.
Carmela Cucuzzella, professeure agrégée au Département de design et d’arts numériques, donne le cours History and Theory of Design for Sustainability (« histoire et théorie de la durabilité », DART 263). Ses étudiants devront réfléchir à des méthodes de collecte des données, à des stratégies de visualisation des données et à des façons d’inclure l’engagement civique dans le développement des villes intelligentes pour améliorer la durabilité de la vie urbaine.
« L’initiative CitéStudio est le projet final de mes étudiants au premier cycle », précise la Pre Cucuzzella.
« Les étudiants constatent les retombées concrètes de défis stimulants, et je suis convaincue que leurs questions sont les indicateurs sur lesquels devrait se baser notre recherche future. C’est une expérience incroyablement enrichissante! »
Nouveaux moyens de transport et optimisation des infrastructures publiques
Avec l’arrivée à Montréal de nouveaux moyens de transport durables et intelligents – comme les trottinettes électriques, les véhicules autonomes et les options de covoiturage – surgissent des défis d’infrastructure.
La Ville doit aborder les problèmes d’accessibilité, de manque d’espace pour les systèmes de micromobilité, de zones insuffisamment desservies et de saturation des réseaux routier et de transport en commun.
Les étudiants du Département de géographie, urbanisme et environnement qui suivent le cours Urban Laboratory (« laboratoire urbain » URBS 333) avec Silvano De la Llata, professeur adjoint, explorent diverses méthodes d’intégration adéquate des nouveaux services partagés de déplacement dans la réalité urbaine de Montréal.
Sécurité culturelle et espace urbain
Même si les zones urbaines de Montréal offrent de nombreuses possibilités aux Autochtones, ces derniers doivent encore faire face à des enjeux de sécurité et de disparité socioéconomique. Les membres des communautés autochtones ont un accès limité aux services culturellement sans risque et sont plus susceptibles d’éprouver un sentiment d’aliénation ou d’intimidation lorsqu’ils utilisent les services civiques.
Sébastien Caquard, professeur agrégé, donne le cours Geomedia and the Geoweb (« géomédia et géoweb », GEOG 466) du Département de géographie, urbanisme et environnement. Ses étudiants travailleront sur des projets visant à promouvoir des pratiques de sécurité culturelle pour le bien-être des Autochtones vivant en milieu urbain.
Les étudiants devront examiner la relation entre les services publics et les collectivités autochtones, et promouvoir, reconnaître et intégrer les savoirs autochtones dans la ville.
Joignez-vous à CitéStudio Montréal et aux participants actuels de Concordia à l’occasion d’une conférence publique à ESPACE 4 le 28 novembre, de 14 h à 16 h. Vous aurez la chance d’en apprendre plus sur l’issue des projets et sur les façons de vous impliquer auprès de CitéStudio.
Pour obtenir plus d’information sur l’initiative CitéStudio Montréal et pour savoir comment y faire participer un de vos cours, écrivez à cities@concordia.ca.