La conférence Women in Engineering stimulera l’intérêt des filles pour les STIM
Suivre un atelier de programmation avec une employée de Google, ou découvrir la chaîne d’approvisionnement avec une experte de Deloitte, c’est possible.
À l’occasion de la Journée internationale des femmes, la section Women in Engineering de Concordia (WIE – Femmes en ingénierie) tiendra sa deuxième conférence WIE Inspire WIE Empower le jour précédent, soit le 7 mars.
L’événement s’adresse exclusivement aux étudiantes du secondaire qui envisagent de se diriger vers le génie environnemental, mécanique, logiciel ou chimique, ou toute autre spécialité de l’ingénierie. Gratuit, il accueillera en tout 100 élèves. Les places se sont envolées en une semaine, mais une liste d’attente a été créée.
« Nous sommes très heureuses de faire découvrir aux filles différents types de génie », se réjouit Riya Dutta, présidente de la section WIE, logée à l’École de génie et d’informatique Gina-Cody.
« Si nous pouvons susciter l’intérêt, ne serait-ce que d’une seule fille, dans une chose qu’elle ignorait aimer, c’est une réussite. Nous voulons qu’elles travaillent en laboratoire, qu’elles rencontrent des modèles d’inspiration et qu’elles suivent des ateliers – tout ce que j’aurais aimé avoir la chance de faire quand j’étais plus jeune. L’an dernier, un parent m’a dit que sa fille s’était découvert une passion pour la programmation, une activité qu’elle n’avait jamais envisagé de faire auparavant. »
Ateliers interactifs : de la programmation à l’aérospatiale
Cette année, les conférencières d’honneur seront Gina (Parvaneh Baktash) Cody (M. Ing. 1981, Ph. D. 1989), qui a donné son nom à l’école de génie et d’informatique de Concordia, et Sandra Gwozdz, membre du conseil de l’Ordre des ingénieurs du Québec. Il y aura également des ateliers interactifs tout au long de la journée.
Une foule d’activités plongera entre autres les étudiantes dans la programmation, la pratique de la chaîne d’approvisionnement, les projets de bâtiment et la construction de stations-satellites.
Ces ateliers interactifs seront donnés par des représentants de Google, de Deloitte, de Kiewit ainsi que du Club spatial de Concordia, qui est géré par des étudiants.
En outre, l’École de génie et d’informatique Gina-Cody et l’Association des diplômés de l’Université Concordia comptent parmi les commanditaires de l’Université.
Les Scientifines
La conférence WIE Inspire WIE Empower 2020 s’inscrit dans la foulée d’une autre activité axée sur les femmes et organisée par l’École de génie et d’informatique Gina-Cody. Celle-ci a été proposée à l’école par un organisme sans but lucratif local, Les Scientifines.
Le 2 mars, 50 étudiantes de la quatrième à la sixième année ont ainsi pris part à des visites de laboratoire et à un atelier de robotique. Elles ont créé des prototypes de robots qui vident les océans des déchets de plastique.
« Nous sommes heureuses de nous être associées à l’organisme Les Scientifines », souligne Amanda Clarke, conseillère en initiatives stratégiques et en projets spéciaux à l’école Gina-Cody.
« Pour nous, il est important de tisser des liens avec la communauté élargie de Montréal et de faire découvrir aux jeunes des quartiers défavorisés les concepts des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM). Il est également important de rendre les activités modulables en familiarisant les enseignants et enseignantes avec les outils et méthodes utilisés. »
L’animatrice principale de l’atelier, Carole El Ayoubi, est professeure adjointe au Département de génie mécanique, industriel et aérospatial. Elle était accompagnée de Ghassan Maraouch, étudiante des cycles supérieurs, et d’Anaïs Gagnon, étudiante du premier cycle.
« Les participantes se sont montrées très compétentes et motivées », précise la professeure El Ayoubi. Celle-ci a entamé la séance par une présentation des robots créés par sa collègue Lyes Kadem, professeure et directrice des programmes d’études au Département de génie mécanique, industriel et aérospatial.
« Les filles ont déballé le matériel de robot avec beaucoup d’enthousiasme et étaient vraiment fières de nous montrer leurs prototypes fonctionnels. Elles ont très bien travaillé en groupe, ce qui est une grande qualité pour tout ingénieur. L’aspect pratique de l’atelier a permis d’éveiller encore plus leur intérêt pour les STIM. »
« Un impact durable »
Inspirées par la réaction positive des élèves, Carole El Ayoubi, Lyes Kadem et Amanda Clarke se sont fixé pour objectif de travailler avec les écoles locales et les organismes sans but lucratif pour offrir davantage d’ateliers en robotique et en programmation aux enfants de milieux défavorisés.
« Nous espérons que cela permettra aux jeunes étudiantes d’envisager une formation et un travail dans un domaine des STIM, ainsi que de réaliser qu’elles peuvent vraiment exercer un impact durable sur la planète », poursuit Amanda Clarke.
« Par l’entremise d’ateliers et de consultations sur les activités et les méthodes avec des enseignants locaux en sciences, nous espérons développer un programme durable qui montre que tout le monde a sa place dans les STIM. »
Apprenez-en davantage sur l’École de génie et d’informatique Gina-Cody et sur le stage Femmes en ingénierie – expérience de lancement de carrière, offert par l’Institut d’enseignement coopératif.