Un paralympien de Concordia remporte une médaille d’argent à Beijing
L’étudiant de Concordia Anton Jacobs-Webb a remporté l’argent lors de ses premiers jeux paralympiques à Beijing en 2022. L’étudiant en génie mécanique et du programme coopératif porte le chandail numéro 26 et est attaquant dans l’équipe masculine canadienne de para-hockey sur glace.
Récemment, M. Jacobs-Webb a discuté avec nous de son entraînement, de ses objectifs et de son expérience étudiante à l’École de génie et d’informatique Gina-Cody.
« J’ai pu compter sur le soutien et la souplesse de l’école et de ses professeurs. »
D’où vient votre intérêt pour ce sport?
Anton Jacobs-Webb : À 11 ans, j’ai rencontré Hervé Lord qui jouait pour l’équipe nationale à l’époque, et il m’a donné un paquet de photos autographiées de l’équipe. Il m’a aussi remis des cartes de hockey et invité au club local de para-hockey à Ottawa. Depuis ce moment-là, je rêve de participer aux Jeux paralympiques.
J’aime vraiment jouer : me retrouver sur la glace, simplement manipuler la rondelle ou faire une passe. J’adore l’aspect physique du jeu, la vitesse et l’esprit d’équipe.
Comment ce garçon curieux de 11 ans est-il devenu un jeune paralympien?
A. J.-W. : J’ai été sélectionné dans l’équipe nationale en septembre 2018. À ce moment-là, j’étudiais en sciences de la nature au CÉGEP de Gatineau, au Québec. J’évoluais au sein de l’équipe lors de mon admission à Concordia. Je suis des cours d’été pour rattraper le temps où je suis à l’extérieur.
La COVID-19 a vraiment perturbé l’entraînement de l’équipe. Nous n’en avons pas eu de mars 2020 à janvier 2021, date de notre premier camp d’entraînement. Certains joueurs de l’équipe n’ont pas pu y participer parce qu’ils ont des enfants et des membres de la famille immunodéprimés. L’équipe a joué son premier match depuis le début de la pandémie l’été dernier en République tchèque.
Quinze mois se sont écoulés entre notre dernière partie et la participation à mon premier match du Championnat mondial de para-hockey sur glace en 2021. Lors du match décisif contre les États-Unis, nous étions tous heureux à l’idée de nous retrouver sur la glace pour jouer en équipe dans cette compétition. Nous avons remporté l’argent.
Félicitations! Quels étaient vos objectifs pour les Jeux paralympiques de Beijing 2022?
A. J.-W. : L’équipe visait l’or. Nous n’étions pas les favoris de ce tournoi, car les États-Unis avaient remporté trois médailles d’or consécutives aux Jeux paralympiques depuis notre victoire à Turin en 2006. Nous avions une fiche comparable à celle des Américains à l’approche de ce tournoi.
Lors des championnats mondiaux, nous les avons battus en ronde éliminatoire, mais ils ont repris le dessus en finale.
Mon objectif personnel pour ces Jeux était d’en profiter le plus possible. Je voulais pouvoir me dire que j’ai vraiment contribué à l’obtention d’une médaille d’or par notre équipe. Je ne voulais pas rester sur le banc, en spectateur.
(Apprenez-en plus sur l’expérience d’Anton Jacobs-Webb à Beijing lors de l’événement en personne à Concordia ou en ligne durant la diffusion en direct le 26 avril.)
Photo : Matthew Murnaghan / Hockey Canada Images
Quelles sont vos stratégies pour garder votre calme et vous concentrer sur l’objectif?
A. J.-W. : J’ai un rituel d’avant-match. La veille au soir, je visualise certains jeux. Je définis mes attentes et mes intentions pour le match. En général, je choisis quelques mots clés sur lesquels je me concentre.
Je médite avant un examen, cela m’aide à gérer le stress. Comme je vis souvent des situations de grand stress, j’y suis habitué. J’ose croire que j’ai appris à bien le gérer.
Je cherche aussi à améliorer ma gestion du temps; c’est un point important pour concilier le sport et les études. J’ai commencé à travailler sur cet aspect au CÉGEP quand j’ai été pris dans l’équipe. À l’université, c’est tout autre chose. Je dois consacrer beaucoup plus de temps à mes études.
Les cours en ligne me conviennent mieux; pour un étudiant-athlète comme moi, c’est plus pratique, car je suis souvent à l’extérieur.
L’apprentissage en ligne comporte des avantages et des inconvénients. Êtes-vous allé sur le campus pour comparer les deux?
A. J.-W. : Ma première année d’études s’est faite entièrement en ligne. Je ne connaissais personne dans mon programme. Tout se faisait à travers les groupes de discussion en ligne. Cet automne, j’ai pu rencontrer beaucoup de gens en personne. J’ai rencontré environ cinq ou six étudiants qui suivent les mêmes cours que moi. C’était très utile de faire nos devoirs et de parler du cours ensemble.
Parfois, je fréquente Le Gym de Concordia pour gagner du temps. Je m’y suis inscrit pour pouvoir faire des entraînements rapides après mes cours. C’est vraiment agréable d’aller sur le campus.
Est-ce que votre expérience à l’École Gina-Cody vous plaît jusqu’à maintenant?
A. J.-W. : Je savais que je voulais étudier le génie mécanique à Concordia. J’avais entendu dire que les cours allaient au-delà du génie appliqué et ça rejoignait mon envie d’acquérir une meilleure compréhension du domaine. L’ambiance de l’école et la vie étudiante correspondaient bien à l’expérience que je souhaitais vivre. Je voulais aussi suivre un programme coopératif, mais j’ignorais comment y arriver avec mon horaire d’entraînement et mes déplacements.
Sabrina Poirier, l’une des conseillères des programmes de premier cycle du département, m’a énormément aidé à m’adapter et à me conformer aux exigences du programme coopératif. J’ai pu compter sur le soutien et la souplesse de l’école et de ses professeurs. Jusqu’à présent, l’expérience répond tout à fait à mes attentes.
Ne ratez pas l’occasion de rencontrer Anton Jacobs-Webb, de même que l’étudiante de Concordia et athlète olympique en ski acrobatique Marion Thénault, le 26 avril à 13 h au Centre des congrès de l’Université Concordia, situé au 9e étage du pavillon de l’École de gestion John-Molson, au 1450, rue Guy, à Montréal.
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Apprenez-en plus sur l’École de génie et d’informatique Gina-Cody de Concordia.
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