Les projets verts ont le vent dans les voiles au campus Loyola de Concordia
Si vous vous rendez dans la partie nord-ouest du campus Loyola de l’Université Concordia cet été, vous y verrez de nombreux projets verts en plein essor.
La zone adjacente au pavillon Hingston accueille en effet non pas une, mais bien trois initiatives visant à fournir des aliments durables aux étudiantes et étudiants, aux bénévoles et aux autres membres de la communauté.
Et chacun de ces projets vous offre la possibilité de vous impliquer!
CultivAction
Le plus récent projet en cours est le jardin CultivAction. Lancé cette année sous forme de coopérative de solidarité, il met en valeur un espace auparavant cultivé par la ferme-école urbaine.
Erik Chevrier, enseignant à temps partiel au Département de géographie, urbanisme et environnement, à l’École des affaires publiques et communautaires et au Département de sociologie et d’anthropologie, est très impliqué dans le projet.
« Une occasion s’est présentée, et nous avons décidé de créer une coopérative pour faciliter en quelque sorte la transition vers un modèle agroalimentaire inspiré du concept “de la ferme à l’assiette” sur le campus. Nous souhaitions aussi offrir des paniers ASC (agriculture soutenue par la communauté) aux résidantes et résidants de Notre-Dame de Grâce. »
Appuyé financièrement par l’Union des étudiants et étudiantes de Concordia, le fonds d’initiative pour le développement durable, le programme de financement du Laboratoire vivant sur la durabilité ainsi que le Plan d’action en matière de durabilité, le jardin est entretenu par des étudiants rémunérés.
« Nous tâchons non seulement d’offrir des emplois valorisants aux étudiantes et étudiants, mais aussi de faire en sorte que le campus reçoive une part des récoltes. Ainsi, ces volontaires produisent des aliments pour leurs propres cafés étudiants et d’autres entreprises ici à Concordia. »
À noter qu’il reste encore quelques places pour les personnes qui souhaitent souscrire au programme de paniers ASC. Vous pouvez le faire en visitant le site Web de CultivAction.
Le jardin de La Patate du Peuple
Fondée en 1999, La Patate du Peuple est une soupe populaire très appréciée, exploitée par la communauté du campus Sir-George-Williams. Elle est bien connue pour ses repas végétariens, qu’elle sert gratuitement aux étudiantes et étudiants au septième étage du pavillon Henry-F.-Hall.
Mais ce que beaucoup de gens ignorent, c’est que certains aliments servis au campus du centre-ville proviennent du jardin biologique du campus Loyola, inauguré peu après la création de la cantine.
« Le concept repose sur un bénévolat informel – comme c’est le cas à la cuisine », explique Sosa, membre du collectif. L’ail et les fines herbes sont acheminés à la cantine du centre-ville, mais les bénévoles qui s’engagent à travailler une heure dans le jardin peuvent emporter certains produits. Toutes les personnes intéressées, quel que soit leur âge ou leur niveau de mobilité, sont invitées à se porter volontaires. Il suffit d’envoyer un courriel à peoplespotato@gmail.com.
Le collectif remet également des aliments provenant de son jardin à des organismes locaux.
« Pour la deuxième année consécutive, nous donnons des denrées à la banque alimentaire du programme À deux mains », explique Sosa.
mind.heart.mouth
Créé en 2019, le jardin collectif mind.heart.mouth. était à l’origine une initiative menée en solo par Andrée Tremblay, alors étudiante à la maîtrise au Département de communication, et aujourd’hui doctorante au sein du programme d’études individualisées.
Mme Tremblay a eu l’idée de ce projet lorsqu’elle a réalisé à quel point de nombreux étudiants et étudiantes souffraient d’insécurité alimentaire.
« Il y a tellement de gens dans le besoin; nous pourrions faire pousser des aliments n’importe où. mind.heart.mouth vise à donner aux gens les moyens d’apprendre à cultiver leur propre nourriture. »
Une partie du projet est désormais réalisée en collaboration avec des aînées et aînés du Centre pour personnes âgées Espoir nouveau, qui donnent de leur temps et reçoivent en échange des aliments récoltés, tout comme les autres bénévoles. Cette année, toutes les denrées sont destinées au programme de popote roulante du centre et seront incorporées dans les repas du midi servis sur place deux fois par semaine.
Le jardin collectif est financé par le fonds d’initiative pour le développement durable et le Laboratoire vivant sur la durabilité de Concordia.
« L’une des principales tâches consiste à chercher des insectes sous les feuilles, lance en riant Mme Tremblay. Donc, peu importe nos origines, notre situation financière ou notre parcours, nous menons tous ensemble la chasse aux insectes. »
« Je tiens à ce que le jardin reflète une image saine et positive de l’Université », ajoute-t-elle.
Apprenez-en plus sur le campus Loyola de l’Université Concordia.