Concordia offrira un cours d’été sur l’art public en partenariat avec le Réseau Express Métropolitain
L’été prochain, des étudiantes et étudiants des quatre grandes universités montréalaises collaboreront à la conception d’œuvres d’art public temporaires le long d’un tronçon clé du nouveau Réseau express métropolitain (REM), aux portes de Griffintown.
Le cours Art public et durabilité sera offert à l’Université Concordia dans le cadre de la mise en service du REM et du programme d’intégration des œuvres d’art aux bâtiments et lieux publics du gouvernement du Québec. Il s’agit d’une occasion d’apprentissage pratique pour les étudiants qui créeront des œuvres d’art public et fonderont leur pratique artistique sur des connaissances théoriques sur l’art public et des perspectives critiques sur les particularités d’un lieu.
Relier le mode de transport à l’identité des lieux qu’il traverse
Marie-Justine Snider, conservatrice des collections d’art de la Caisse de dépôt et placement du Québec et de ses filiales, est responsable du programme d’art du REM. Elle rappelle que tous les projets d’infrastructure publique liés au transport comptent des projets artistiques connexes.
« C’est un moyen de créer un lien entre les usagers et le mode de transport et de souligner l’identité d’un lieu », affirme Mme Snider.
« Comme il s’agit d’un des plus beaux sites de toute l’histoire industrielle de Montréal, ce lieu donne un point de départ particulièrement riche. »
L’inclusion des universités montréalaises dans le processus de création artistique ajoute toutefois une touche inédite. En participant à de nombreux concours d’art public, Mme Snider a constaté qu’il existait certaines lacunes à combler sur le plan des connaissances : beaucoup d’artistes actifs n’ont pas l’expérience ou les compétences nécessaires pour élaborer une proposition d’art public.
« Je me suis dit que ce serait génial d’intégrer dans un programme d’études des apprentissages sur la manière de mener à bien un projet en incluant toutes les dimensions du lieu public », ajoute-t-elle.
Une occasion de carrière permettant aux étudiantes et étudiants d’accéder au monde de l’art public
Kelly Jazvac, professeure agrégée de sculpture, et Juan Ortiz-Apuy, professeur adjoint de sculpture, donnent conjointement le cours. Le Pr Ortiz-Apuy explique que le cours permettra aux étudiants de concevoir un projet artistique dans un véritable lieu public et de recevoir l’aide d’experts tout au long du processus.
« Les étudiants vont collaborer, travailler en équipe, gérer un budget et travailler avec les techniciens de Concordia, précise-t-il. Ils auront accès à nos installations et apprendront quels sont les principes à respecter pour travailler de manière sécuritaire dans un lieu public. »
À compter de mai, les étudiantes et étudiants se diviseront en groupes pour concevoir plusieurs projets qui seront exposés en août 2023. Chaque équipe comptera des membres qui étudient en design, en architecture et en arts, ce qui mettra en lumière le caractère interdisciplinaire du cours auquel pourront s’inscrire les étudiantes et étudiants de l’Université Concordia, de l’UQAM, de l’Université McGill et de l’Université de Montréal.
« Cette superbe occasion de carrière permettra aux étudiantes et étudiants d’accéder au monde de l’art public, se réjouit la Pre Jazvac. Ils pourront l’inscrire sur leur CV afin d’obtenir des commandes d’œuvres d’art public à l’avenir. »
Apprendre les responsabilités de l’artiste pour créer des œuvres d’art public de manière durable
L’importance accordée aux pratiques d’art durable reflète les centres d’intérêt en recherche des enseignants. Les étudiants tiendront compte du terrain, du site et des matériaux, et toute la production d’œuvres pendant le cours reposera sur des pratiques respectueuses de l’environnement.
« Ce thème les aidera à réfléchir à la planification et à l’exécution de l’œuvre, ainsi qu’à son démantèlement responsable, non seulement au chapitre des responsabilités de l’artiste d’art public, mais également en matière de durabilité », explique Kelly Jazvac.
Pendant le cours, les étudiantes et étudiants exploreront des choix de matériaux différents par rapport aux matériaux typiquement utilisés en art public. Par exemple, au lieu du béton, ils utiliseront des plantes, des plâtres naturels ou des matériaux récupérés.
« Nous voulons éviter qu’ils créent une œuvre d’art public temporaire qui finira ensuite dans un site d’enfouissement », indique la Pre Jazvac.
Un projet de collaboration sur quatre ans entre les universités montréalaises
Le cours fait partie d’un projet sur quatre ans mené en partenariat avec le REM. La première année se déroule à Concordia et, dans les années suivantes, l’UQAM, McGill et l’UdeM offriront leur propre version de ce cours d’été. Les membres de la communauté de Concordia pourront aussi suivre ces futurs cours.
La date limite pour s’inscrire au cours Art public et durabilité est le 10 avril 2023. Le cours commencera le 22 mai et comprend une excursion pédagogique à New York ainsi que des travaux d’équipe en mode asynchrone pendant l’été. Les œuvres seront installées et exposées en août.
Découvrez comment vous inscrire au cours d’été Art public et durabilité de l’Université Concordia.