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Un étudiant de l’École Gina-Cody appelé à jouer un rôle clé dans la lutte contre les feux de forêt au Québec

Simon Colletti pilote des missions de détection des incendies dans le Nord pour la SOPFEU
6 juillet 2023
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Simon Colletti
Simon Colletti

Simon Colletti est étudiant de troisième année en génie aérospatial à l’École de génie et d’informatique Gina-Cody de l’Université Concordia. Également titulaire d’une licence de pilote professionnel, il aspire à concrétiser un rêve d’enfance : piloter un gros porteur pour une importante société aérienne canadienne.

J’ai fait mes débuts dans le monde de l’aviation en tant que cadet de l’Aviation royale du Canada. C’est là que j’ai appris à piloter des planeurs et obtenu mon brevet de pilote privé à l’adolescence. Dans le cadre du programme offert aux cadets de l’air, non seulement j’ai acquis les principes fondamentaux du pilotage d’aéronefs, mais aussi de précieuses leçons de vie en matière de leadership, de discipline et de responsabilité citoyenne.

Durant mes études au cégep en sciences pures et appliquées, je travaillais aussi à terminer ma formation de pilote professionnel dans une école de pilotage locale.

Aussitôt mes études collégiales et ma formation de pilote terminées, j’ai décroché mon premier emploi de pilote. J’ai pu ainsi acquérir de l’expérience de vol tout en poursuivant mes études universitaires à temps plein.

Depuis quatre ans, durant la période estivale entre mes trimestres d’études, je travaille pour la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) comme pilote affecté à la détection des feux de forêt. Je suis appelé à couvrir tout le Nord-du-Québec, de la Baie-James jusqu’à la frontière du Labrador.

Mon rôle consiste à effectuer des missions de surveillance aérienne en solo afin de localiser, caractériser et signaler, par satellite, à la SOPFEU – dont le siège social est situé à Québec – toute activité qui pourrait constituer un nouveau feu de forêt.

Un travail d’équipe de très grande envergure

De mes quatre étés comme pilote affecté à la détection des incendies, celui-ci est de loin le plus intense. En raison des conditions de sécheresse et de chaleur extrêmes, l’équipe de la SOPFEU a été poussée à la limite de ses capacités pour contenir les feux de forêt.

Dans la lutte que livre chaque année la province contre les incendies de forêt, je fais partie de la première ligne de défense. Avant un vol, je reçois de la SOPFEU une série de coordonnées fondées sur les données de surveillance par satellite des régions où les probabilités d’incendie sont les plus élevées.

Parmi les facteurs pris en compte, il y a la chaleur, l’aridité des sols, le type de végétation et sa teneur en humidité, les zones récemment frappées par la foudre, la topographie et la vitesse des vents.

Une fois mes coordonnées reçues, j’établis un plan de vol, je prépare l’avion, puis je décolle pour ma mission.

En général, chaque vol dure environ trois heures, pendant lesquelles nous parcourons une distance de quelque 800 kilomètres, à une altitude de 500 à 1000 mètres (entre 1500 et 3000 pieds). Nous volons à une vitesse de 260 à 290 km/h, mais la vitesse maximale peut atteindre les 413 km/h.

Dans le cadre des missions auxquelles j’ai été affecté dans le Grand Nord depuis deux ans, le modèle d’aéronef privilégié est le Cessna C310R. C’est un avion bimoteur à pistons léger, choisi pour sa grande vitesse de croisière et sa capacité à couvrir de grandes distances par comparaison à d’autres aéronefs de sa classe.

Ce sont des caractéristiques importantes si on souhaite couvrir de vastes zones en région éloignée, particulièrement dans le Nord-du-Québec, où les aéroports sont dispersés et peu nombreux, et où le carburant destiné aux moteurs à pistons se fait encore plus rare.

À la suite du rapport émis par le ou la pilote responsable de la détection des incendies, un plan d’action est établi en vue d’éteindre ou de rediriger le feu de forêt s’il présente une menace pour la vie humaine ou les biens matériels. À partir de là, les pompiers forestiers – soutenus par les bombardiers à eau CL-415 ainsi que divers hélicoptères – prennent la relève. L’ensemble de l’opération est un travail d’équipe de très grande envergure. Pour moi, cela restera toujours un privilège et un immense plaisir d’avoir commencé ma carrière de pilote en contribuant à une cause d’une telle importance.


Apprenez-en davantage à propos du 
Département de génie mécanique, industriel et aérospatial de l’École de génie et d’informatique Gina-Cody.



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