L’entraîneuse des Stingers de Concordia Caroline Ouellette entre dans l’histoire en devenant l’une des 10 femmes intronisées au Temple de la renommée du hockey
Il est de ces gens qui possèdent une personnalité hors du commun. Caroline Ouellette, récemment intronisée au Temple de la renommée du hockey, fait assurément partie de ces êtres d’exception.
L’une des dix femmes à avoir été intronisées au Temple de la renommée du hockey, Mme Ouellette est désormais officiellement reconnue comme l’une des joueuses de hockey les plus remarquables de tous les temps.
L’entraîneuse en chef adjointe de l’équipe féminine de hockey des Stingers de Concordia a amorcé sa carrière à l’âge de neuf ans dans le quartier Rosemont, à Montréal. Elle jouait alors au sein d’une ligue masculine, malgré les objections de son père.
« Ce n’est pas que mon père était mal intentionné. Il n’avait tout simplement jamais vu une fille jouer au hockey », explique-t-elle.
Caroline Ouellette a reçu sa première paire de patins de hockey de sa mère, malgré les réticences initiales de son père.
« J’étais la seule fille de mon équipe pendant toutes ces années, jusqu’à l’âge de 17 ans. Je me suis fait traiter de tous les noms », se rappelle-t-elle.
« À partir du moment où j’ai obtenu le droit de jouer, je me suis lancée à fond. J’étais tellement heureuse que j’arrivais à ignorer toutes les insultes, parce que je pouvais faire ce que j’aimais le plus. »
Depuis lors, beaucoup de choses ont changé pour la hockeyeuse. Caroline Ouellette a notamment décroché quatre médailles d’or olympiques, six médailles d’or au Championnat du monde de hockey sur glace féminin et six médailles d’argent avec Équipe Canada.
Elle a également remporté quatre fois la Coupe Clarkson aux championnats de la Ligue nationale de hockey féminin : trois fois avec les Stars de Montréal et une fois avec les Canadiennes de Montréal.
« J’ai gagné la Coupe Clarkson avec les Canadiennes de Montréal alors que j’étais enceinte de Liv », lance l’athlète à propos de sa fille aînée, qu’elle a eue avec sa conjointe Julie Chu, entraîneuse en chef des Stingers.
« J’ai dit à Julie que je voulais vraiment gagner ce match pour pouvoir ensuite dire que nous avions gagné avec trop de joueuses sur la glace », plaisante-t-elle.
« Ce fut l’un des moments les plus mémorables de ma carrière, mis à part les Jeux olympiques ».
En 2010, Caroline Ouellette a joué pour l’équipe canadienne aux Jeux olympiques de Vancouver. Un moment qu’elle décrit comme l’un des plus marquants de sa carrière d’athlète.
« C’est probablement l’expérience la plus extraordinaire qui soit. Il n’y a vraiment rien de comparable dans le monde du hockey », souligne-t-elle.
« Cette année-là, notre équipe a décroché l’une des 14 médailles d’or olympiques remportées par des athlètes canadiens, ce qui constituait alors un record : c’était réellement incroyable. »
À ce jour, seulement 10 femmes ont été intronisées au Temple de la renommée du hockey, et ce, malgré l’apport inestimable de nombreuses joueuses dans ce sport, comme l’a d’ailleurs souligné Caroline Ouellette dans son allocution lors de la cérémonie d’intronisation, qui a eu lieu à Toronto le 13 novembre.
« Je pense sincèrement que beaucoup d’autres femmes mériteraient cet honneur. D’ici 5 ans, j’espère voir 20 hockeyeuses accéder au Temple de la renommée. »
Caroline Ouellette a été intronisée au Temple de la renommée de la Ligue internationale de hockey sur glace en mai dernier et a reçu l’Ordre du Canada en 2019. L’athlète a joué pour les Stingers – qui demeurent invaincues cette saison, à l’heure où nous écrivons ces lignes – au début de sa carrière. Elle est devenue l’entraîneuse en chef adjointe de l’équipe en 2021.
« L’Université Concordia est une grande université qui valorise le sport féminin et qui soutient admirablement bien notre équipe », commente-t-elle.
L’équipe féminine de hockey des Stingers a pris son envol grâce à l’ancien entraîneur Les Lawton, souvent cité par Mme Ouellette.
« Nous n’avons connu aucune défaite depuis le début de l’année. Mais ce qui compte réellement – au-delà des buts, des passes et des résultats – ce sont nos parcours », conclut-elle.
« C’est voir l’évolution des joueuses tout au long des quatre ou cinq années qu’elles passent avec nous. En tant qu’entraîneuse, je suis très fière de les voir faire leur chemin dans la vie et devenir des athlètes professionnelles. »
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