Doctorante à Concordia, Katie-May Arndt part étudier en Suède les techniques tisserandes et tapissières traditionnelles
Étudiante au doctorat interdisciplinaire en lettres et sciences humaines (« HUMA ») de l’Université Concordia, Katie-May Arndt est la lauréate 2024 de la bourse européenne de voyage des beaux-arts William-Blair-Bruce. Décerné annuellement à une étudiante prometteuse ou à un étudiant prometteur aux cycles supérieurs en arts visuels, ce prix s’accompagne d’une allocation de voyage de 5 000 $ aux fins d’une expérience de recherche-création en Europe.
« Je suis extrêmement reconnaissante de me voir offrir une si belle occasion, affirme Katie-May Arndt. J’ai également très hâte de voir quelle incidence aura ma recherche sur la suite de mes études doctorales. »
D’abord conceptrice de tissus et de vêtements, Katie-May Arndt a trouvé son véritable épanouissement dans les études universitaires – plus précisément dans le cadre d’un programme d’études supérieures en recherche-création à Concordia. S’intéressant principalement aux tissus et aux textiles, elle explore en outre les processus de fabrication d’images. Elle axe sa recherche-création doctorale sur l’étude des aspects implicites et affectifs des étoffes de même que sur les liens unissant la triade peau, écran et tissu.
Réfléchissant à son parcours universitaire, l’étudiante aux cycles supérieurs souligne comment ses pairs l’ont exposée à des perspectives diversifiées. « Les personnes inscrites à ce programme interdisciplinaire viennent de tous les horizons de la vie, déclare-t-elle. Plurielles, leurs pratiques de recherche revêtent un intérêt inouï. Pour moi, œuvrer à leurs côtés s’est avéré une expérience des plus enrichissantes. »
« Une base essentielle »
Lors de sa résidence artistique, Katie-May Arndt entend bien se consacrer à une technique nommée flamskväv et associée à une riche tradition suédoise de tissage tapissier.
« Produites surtout dans le sud de la Suède entre le milieu du XVIIIe siècle et le début du XXe siècle, les tapisseries étaient exécutées uniquement par les femmes, explique-t-elle. Ces œuvres soulignaient des célébrations culturelles, les mariages notamment, et d’autres rites de passage. Je veux non seulement me renseigner sur ces tapissières-tisserandes, mais aussi me familiariser avec le décor émotionnel qu’insufflaient leurs créations textiles aux pratiques cérémonielles. »
Katie-May Arndt prévoit visiter divers musées et établissements culturels à Malmö, à Lund, à Borås et à Stockholm. Elle pourra ainsi examiner de près des collections de flamskväv, en explorer les matières et techniques inhérentes et, en définitive, parfaire tant sa recherche théorique que sa pratique textile.
« Je me réjouis aussi de séjourner à la Fondation Brucebo, sur l’île de Gotland; j’y donnerai une conférence publique sur ma recherche et mes voyages », précise-t-elle.
Du reste, Katie-May Arndt a hâte de retracer l’histoire de sa famille.
« Certains éléments de la recherche que je mènerai en Suède porteront sur mon ascendance maternelle et mes origines suédoises – des liens qui me rattachent à l’histoire des tisserandes et tisserands suédois. »
Arndt en est convaincue : le soutien que lui assure sa bourse de voyage étaiera ses projets d’études et de création.
« Avec cette résidence, je peux approfondir bon nombre des thèmes qui ont implicitement contribué à ma formation, et ce, avant d’aborder l’étude des textiles dans le contexte universitaire, indique-t-elle. Le travail que je ferai en Suède fournira une base essentielle à ma recherche doctorale comme à ma pratique créative. »
Apprenez-en davantage sur Katie-May Arndt ainsi que sur le programme de doctorat interdisciplinaire en lettres et sciences humaines de l’Université Concordia.