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Doctorante à Concordia, Katie-May Arndt part étudier en Suède les techniques tisserandes et tapissières traditionnelles

L’étudiante au programme d’études interdisciplinaires en lettres et sciences humaines est la lauréate 2024 de la bourse européenne de voyage des beaux-arts William-Blair-Bruce
29 avril 2024
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Une jeune femme assise à un métier à tisser dans une pièce sombre
Katie-May Arndt : « Certains éléments de la recherche que je mènerai en Suède porteront sur mon ascendance maternelle et mes origines suédoises – des liens qui me rattachent à l’histoire des tisserandes et tisserands suédois. » | Photos avec l'aimable autorisation de l'artiste

Étudiante au doctorat interdisciplinaire en lettres et sciences humaines (« HUMA ») de l’Université Concordia, Katie-May Arndt est la lauréate 2024 de la bourse européenne de voyage des beaux-arts William-Blair-Bruce. Décerné annuellement à une étudiante prometteuse ou à un étudiant prometteur aux cycles supérieurs en arts visuels, ce prix s’accompagne d’une allocation de voyage de 5 000 $ aux fins d’une expérience de recherche-création en Europe.

« Je suis extrêmement reconnaissante de me voir offrir une si belle occasion, affirme Katie-May Arndt. J’ai également très hâte de voir quelle incidence aura ma recherche sur la suite de mes études doctorales. »

D’abord conceptrice de tissus et de vêtements, Katie-May Arndt a trouvé son véritable épanouissement dans les études universitaires – plus précisément dans le cadre d’un programme d’études supérieures en recherche-création à Concordia. S’intéressant principalement aux tissus et aux textiles, elle explore en outre les processus de fabrication d’images. Elle axe sa recherche-création doctorale sur l’étude des aspects implicites et affectifs des étoffes de même que sur les liens unissant la triade peau, écran et tissu.

Réfléchissant à son parcours universitaire, l’étudiante aux cycles supérieurs souligne comment ses pairs l’ont exposée à des perspectives diversifiées. « Les personnes inscrites à ce programme interdisciplinaire viennent de tous les horizons de la vie, déclare-t-elle. Plurielles, leurs pratiques de recherche revêtent un intérêt inouï. Pour moi, œuvrer à leurs côtés s’est avéré une expérience des plus enrichissantes. »

Les mains sur un métier à tisser Arndt trouve son inspiration dans les riches traditions suédoises de tissage tapissier.

« Une base essentielle »

Lors de sa résidence artistique, Katie-May Arndt entend bien se consacrer à une technique nommée flamskväv et associée à une riche tradition suédoise de tissage tapissier.

« Produites surtout dans le sud de la Suède entre le milieu du XVIIIe siècle et le début du XXe siècle, les tapisseries étaient exécutées uniquement par les femmes, explique-t-elle. Ces œuvres soulignaient des célébrations culturelles, les mariages notamment, et d’autres rites de passage. Je veux non seulement me renseigner sur ces tapissières-tisserandes, mais aussi me familiariser avec le décor émotionnel qu’insufflaient leurs créations textiles aux pratiques cérémonielles. »

Katie-May Arndt prévoit visiter divers musées et établissements culturels à Malmö, à Lund, à Borås et à Stockholm. Elle pourra ainsi examiner de près des collections de flamskväv, en explorer les matières et techniques inhérentes et, en définitive, parfaire tant sa recherche théorique que sa pratique textile.

« Je me réjouis aussi de séjourner à la Fondation Brucebo, sur l’île de Gotland; j’y donnerai une conférence publique sur ma recherche et mes voyages », précise-t-elle.

Du reste, Katie-May Arndt a hâte de retracer l’histoire de sa famille.

« Certains éléments de la recherche que je mènerai en Suède porteront sur mon ascendance maternelle et mes origines suédoises – des liens qui me rattachent à l’histoire des tisserandes et tisserands suédois. »

Arndt en est convaincue : le soutien que lui assure sa bourse de voyage étaiera ses projets d’études et de création.

« Avec cette résidence, je peux approfondir bon nombre des thèmes qui ont implicitement contribué à ma formation, et ce, avant d’aborder l’étude des textiles dans le contexte universitaire, indique-t-elle. Le travail que je ferai en Suède fournira une base essentielle à ma recherche doctorale comme à ma pratique créative. »


Apprenez-en davantage sur
Katie-May Arndt ainsi que sur le programme de doctorat interdisciplinaire en lettres et sciences humaines de l’Université Concordia.

 



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