Le programme Volt-Age de l’Université Concordia coorganise la prochaine Conférence sur les batteries au lithium avancées à Montréal
La 15e Conférence internationale sur les batteries au lithium avancées pour applications automobiles (AABA) se tiendra au Palais des congrès de Montréal du 28 au 30 octobre prochains.
Coorganisé par le programme de recherche sur l’électrification Volt-Age, l’événement est parrainé par l’Université Concordia. La conférence accueillera d’éminents décideurs des États-Unis, de Chine, d’Europe, du Japon et de Corée, qui discuteront de l’avenir de la technologie des batteries automobiles.
Parmi les intervenants figurent les lauréats du prix Nobel Steven Chu et Stanley Whittingham, de même que François-Philippe Champagne, ministre canadien de l’Innovation, de la Science et de l’Industrie.
Concevoir l’avenir de la mobilité durable
« La conférence ABAA est un événement très important dans le domaine de la technologie des batteries de véhicules électriques », indique Sixu Deng, conférencier invité et professeur adjoint au Département de génie chimique et des matériaux de Concordia, dont les recherches se concentrent sur l’élaboration de dispositifs de stockage d’énergie de haute performance.
« La conférence vise à faire progresser la recherche et le développement à l’échelle mondiale dans le domaine des technologies de batteries au lithium destinées aux applications automobiles. L’événement joue un rôle crucial dans la conception de l’avenir de la mobilité durable en promouvant les dernières innovations et en encourageant la collaboration internationale entre décideurs, constructeurs automobiles, fabricants de batteries et scientifiques de renom », poursuit-il.
Spécialiste de domaines tels que le stockage de l’énergie, les batteries entièrement solides et les batteries à ions, le Pr Deng présentera un exposé intitulé Development of High-Performance Inorganic Solid-State Battery Cathodes (« élaboration de cathodes inorganiques de haute performance pour batteries entièrement solides »).
« En réunissant des experts de haut niveau et des leaders industriels du monde entier, la conférence accélère l’échange d’idées et les avancées technologiques dans le domaine des batteries au lithium », souligne le chercheur.
« En outre, l’événement offre une plateforme pour des discussions et des partenariats de haut niveau, ce qui encourage la collaboration mondiale afin de relever les défis en matière de technologie de batteries pour véhicules électriques. Il met l’accent sur l’adoption de pratiques durables dans l’industrie des batteries au lithium, ce qui s’avère essentiel pour réduire l’impact environnemental des véhicules électriques et soutenir la transition vers un avenir carboneutre. »
Sixu Deng cite Stanley Whittingham, de l’Université de Binghamton, et Yi Cui, de l’Université de Stanford, parmi les intervenants qu’il attend avec impatience.
Anodes de batterie en graphite carboneutres
Éric Desaulniers, conférencier invité et géophysicien de formation, a découvert la réserve de graphite de calibre mondial Matawinie à Saint-Michel-des-Saints, au nord de Montréal. Il représentera Nouveau Monde Graphite, son entreprise fondée sur des principes environnementaux, sociaux et de gouvernance, appelée à devenir le plus important fournisseur de graphite pour le marché des batteries et des véhicules électriques en Amérique du Nord.
Le graphite, couramment utilisé dans les crayons, est un minéral non métallique qui conduit la chaleur et l’électricité, et qui est de plus en plus employé dans les batteries.
« Après avoir découvert le gisement, nous avons continué à le développer et nous devons maintenant livrer un produit très sophistiqué, explique-t-il. Une batterie lithium-ion comporte deux parties, la cathode et l’anode, et nous fabriquons les matériaux qui entrent dans la composition de l’anode. »
Nouveau Monde Graphite utilise un processus carboneutre pour créer des anodes.
« Comme nous disposons de beaucoup d’hydroélectricité au Québec, il est formidable d’y avoir accès, se réjouit-il. Notre travail consiste à nous assurer que tous nos processus recourent à l’hydroélectricité, y compris la mine entièrement électrique que nous sommes en train de bâtir. Chaque processus, depuis le concassage de la roche jusqu’à la production du matériau des anodes de batterie, fait ainsi appel à l’hydroélectricité. L’empreinte carbone est donc très faible, ce qui constitue une différence majeure par rapport à ce qui se fait actuellement en Asie, par exemple. »
Le Québec est d’ailleurs à la pointe de l’exploitation minière et de la production de batteries carboneutres, ce dont M. Desaulniers est fier.
« Le Québec est le seul endroit au monde où nous utilisons l’hydroélectricité pour ces processus du début à la fin, ajoute-t-il. Nous travaillons avec divers partenaires pour concevoir la première mine à ciel ouvert entièrement électrique de la planète, qui aura 12 fois moins d’impact sur l’environnement. »
Fort de son expérience dans les domaines des affaires et de l’exploitation minière, Éric Desaulniers est heureux d’avoir l’occasion de s’adresser à un public scientifique lors de la conférence ABAA.
« J’ai hâte de discuter avec tous les scientifiques qui seront présents. Après tant d’années de recherche et de développement, nous avons des besoins réels et nous devons construire à grande échelle, et j’aimerais beaucoup connaître leur point de vue à ce sujet. »
La 15e Conférence internationale sur les batteries au lithium avancées pour applications automobiles, parrainée par l’Université Concordia, aura lieu au Palais des congrès de Montréal du 28 au 30 octobre prochains. Inscrivez-vous ici pour y assister.