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Concordia fait des avancées majeures sur le vieillissement grâce à la Chaire Michal-et-Renata-Hornstein

La Pre de physique Claudine Gauthier place la santé des femmes et des personnes vulnérables au cœur de ses activités de recherche
4 novembre 2024
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Une femme souriante, vêtue d'un haut noir à manches courtes, avec des cheveux gris-blancs longs sur les épaules.
Claudine Gauthier : « Nous savons que les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires sont plus susceptibles de développer un déclin cognitif en vieillissant, mais l'impact précis sur le cerveau demeure mal compris. »

Depuis 2018, la professeure Claudine Gauthier, du Département de physique de l’Université Concordia, dirige la Chaire Michal-et-Renata-Hornstein en imagerie cardiovasculaire. Son travail vise à mieux comprendre les effets de la maladie coronarienne et d’autres pathologies cardiaques sur le cerveau, avec un accent particulier sur les différences entre les sexes et l’impact du vieillissement.

Aujourd’hui, son approche multidisciplinaire — qui combine biologie, neurosciences et imagerie médicale — continue d’ouvrir de nouvelles voies de recherche essentielles pour la santé des femmes et des personnes atteintes de cardiopathies congénitales.

Mieux comprendre l'impact des maladies cardiovasculaires sur le cerveau

La Chaire de recherche, dont le financement principal provient de la Fondation de l’Institut de Cardiologie de Montréal, a permis à la professeure Gauthier d'explorer un domaine jusque-là sous-étudié : l'impact des maladies cardiaques sur la santé du cerveau et les risques de démence.

« Nous savons que les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires ont plus de risques de développer un déclin cognitif en vieillissant, mais l'impact précis sur le cerveau demeure mal compris », explique-t-elle.

Grâce aux fonds de la chaire, Gauthier et son équipe ont réalisé des études novatrices sur la manière dont ces maladies altèrent la circulation sanguine et la consommation d'oxygène dans le cerveau.

Une des découvertes marquantes de ses recherches concerne la "fraction d'extraction d'oxygène", un indicateur clé qui révèle un déséquilibre entre la quantité d'oxygène qui arrive au cerveau et celle que ce dernier est capable d'utiliser.

« Ce dérèglement est particulièrement visible chez les personnes à risque de subir un AVC. Cela signifie que certaines parties du cerveau, bien qu’elles aient l’air saines, pourraient ne pas recevoir suffisamment d'oxygène pour fonctionner normalement, ce qui les rend vulnérables à des dommages futurs. »

La ménopause et les différences entre les sexes

La recherche de Gauthier s'est également tournée vers les différences entre les sexes dans le contexte du vieillissement. Elle a notamment commencé une nouvelle direction de recherche sur la ménopause, une période cruciale dans la vie des personnes qui ont leurs règles qui est encore trop peu étudiée. « Nous observons que le vieillissement cérébral chez les femmes cisgenres est fortement influencé par la ménopause, en raison de la baisse des hormones comme l'œstrogène, qui joue un rôle crucial dans la protection des fonctions cérébrales », souligne-t-elle.

En parallèle, Claudine Gauthier travaille également sur les effets de l’exercice physique sur la santé cognitive, en collaboration avec l’Institut de cardiologie de l’Université de Montréal. Son équipe étudie comment l'activité physique pourrait améliorer la cognition, particulièrement chez les jeunes adultes atteints de cardiopathies congénitales.

« Nous savons que l’exercice physique est recommandé pour la santé cardiovasculaire, mais il est encore incertain s’il a un effet positif sur la santé cognitive dans ces cas spécifiques, » explique-t-elle. « Nos études préliminaires suggèrent des différences marquées selon le sexe, où les hommes cisgenres bénéficient davantage de l’intensité de l’exercice, tandis que pour les femmes cisgenre, c’est plutôt la quantité totale d’activité qui semble jouer un rôle. »

Des recherches multidisciplinaires au cœur de Concordia

Pascale Sicotte, doyenne de la Faculté des arts et des sciences, souligne l'importance du travail de Gauthier pour la mission de la faculté.

« Les recherches de Claudine Gauthier démontrent combien il est crucial pour la santé publique de mieux comprendre comment le vieillissement – et le vieillissement sain – se manifeste différemment chez les femmes que chez les hommes. Nous sommes fier·ères de soutenir des chercheur·euses qui, comme Claudine, abordent des questions de santé globale à travers une perspective multidisciplinaire. »

Alors que le renouvellement de la Chaire Michal-et-Renata-Hornstein est prévu pour cet automne, Claudine Gauthier se tourne déjà vers l'avenir. Ses projets à venir continueront de placer la santé des femmes et des populations vulnérables au cœur de ses recherches, renforçant ainsi la pertinence et l'impact de la recherche à Concordia.


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