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L’installation animée de Glenn Gear illumine le Musée des beaux-arts de Montréal

Le diplômé de Concordia espère « susciter la réflexion sur notre environnement urbain et nos liens avec la nature »
26 novembre 2024
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« Je voulais aborder la réalité de l'élévation du niveau de la mer et de la fonte des calottes glaciaires tout en faisant référence à l'histoire du bâtiment, de mon point de vue d'Inuk urbain », affirme Glenn Gear.
« Je voulais aborder la réalité de l'élévation du niveau de la mer et de la fonte des calottes glaciaires tout en faisant référence à l'histoire du bâtiment, de mon point de vue d'Inuk urbain », affirme Glenn Gear.

Une installation réalisée par le diplômé de Concordia Glenn Gear (M. Bx-arts 1998) transforme la façade du pavillon Michal et Renata Hornstein du Musée des beaux-arts de Montréal. En plus de constituer une puissante expérience visuelle, ulitsuak | marée montante | rising tide représente un jalon important au chapitre de la représentation autochtone sur la scène artistique montréalaise. Présentée tous les soirs de la tombée du jour à 23 h jusqu’au 30 mars 2025, cette projection à grande échelle est la première œuvre d’art autochtone conçue spécialement pour l’espace extérieur du musée.

Tradition, animation et réflexion environnementale

Enracinée dans la culture inuit, l’installation de Glenn Gear combine l’art autochtone à un message environnemental urgent. Des motifs géométriques inuits sont projetés sur la façade du pavillon et en suivent les lignes architecturales, « tatouant » le bâtiment avec de la lumière en hommage à l’art traditionnel du tatouage inuit. Il s’agit d’une technique préservée depuis longtemps par les femmes inuites, précise l’artiste. L’œuvre entre en dialogue avec l’architecture coloniale, créant un récit symbolique évoquant la résilience et la présence autochtone.

« J’ai cherché à créer une animation visuellement intrigante comportant plusieurs niveaux de sens, explique Glenn Gear. Je voulais aborder la réalité de l’élévation du niveau de la mer et de la fonte des calottes glaciaires tout en faisant référence à l’histoire du bâtiment et aux lignes architecturales, de mon point de vue d’Inuk urbain. »

« Concordia m’a donné la possibilité d’explorer »

Depuis l’obtention de son diplôme, Glenn Gear a travaillé dans des domaines aussi variés que la conception de jeux vidéo, les arts graphiques et l’éducation. Il a participé à l’animation d’ateliers cinématographiques en tant que mentor auprès de jeunes Autochtones et Inuits. Actuellement, il enseigne l’animation au Département d’études cinématographiques et médiatiques de l’Université Queen’s.

Se remémorant ses études à la Faculté des beaux-arts de Concordia, Glenn Gear souligne qu’il a pu expérimenter en toute liberté différentes techniques dans plusieurs contextes différents, ce qui a enrichi sa pratique.

« Concordia m’a donné la possibilité d’explorer diverses formes d’installation et de sculpture ainsi que plusieurs techniques de création d’images dans un environnement interdisciplinaire. Elle m’a permis d’acquérir les compétences fondamentales pour enseigner et transmettre mes connaissances dans divers contextes d’apprentissage, où j’encourage l’expérimentation, la curiosité et le jeu. »

« J’espère inciter les spectateurs à s’interroger plus profondément sur l’environnement urbain »

« Le public a une capacité d’attention et un temps limités pour regarder les œuvres d’art publiques. La projection m’a donné l’occasion d’intervenir dans cet espace urbain du centre-ville, d’activer ce bâtiment d’une manière inattendue et significative », fait valoir Glenn Gear.

« Avec une œuvre extérieure visible depuis la rue, j’espère susciter la curiosité et la réflexion sur notre environnement urbain et nos liens avec la nature. »

L’animation se divise en trois scènes, évoquant chacune les thèmes de la transformation, de l’eau et de la nature. Elle commence avec des motifs géométriques typiques des tatouages inuits qui s’étendent sur la façade en marbre du pavillon; apparaît ensuite une ligne de flottaison qui monte et inonde peu à peu l’espace de reflets de bleu et de vert. La dernière séquence consiste en un espace kaléidoscopique composé de divers motifs de perlage, traversé par des silhouettes ondulantes d’ombles chevaliers.

« Je souhaite intriguer et ravir, même si l’œuvre n’est vue que partiellement, et inciter les spectateurs à s’interroger plus profondément sur l’environnement urbain, l’interdépendance des systèmes et la manière dont les espaces publics peuvent être dynamisés par des œuvres d’art autochtone. »


Pour en savoir davantage sur l’installation de Glenn Gear projetée jusqu’au 30 mars 2025, visitez le site du
Musée des beaux-arts de Montréal.

 



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