L’épuisement professionnel est un problème trop répandu. Les employés canadiens sont nombreux à souffrir d’épuisement émotionnel, de cynisme et d’une impression d’échec personnel, entre autres symptômes menant à des congés prolongés liés au stress.
Ce problème d’envergure nationale touche tant les travailleurs que les employeurs. Selon Statistique Canada, 27 pour cent des travailleurs canadiens disent souffrir de niveaux de stress extrêmes au quotidien. En 2019, l’Organisation mondiale de la Santé a officiellement reconnu l’épuisement professionnel à titre de syndrome « résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été correctement géré ».
Un groupe de chercheurs de l’Université Concordia, à Montréal, s’interroge sur la façon dont les interventions menées auprès des étudiants peuvent informer les stratégies de prévention de l’épuisement au travail. Parmi eux, on compte Andrew Ryder et Alexandra Panaccio, tous deux membres du Centre de recherche clinique en santé, une initiative interdisciplinaire de Concordia.
« Nous étudions beaucoup des problèmes de santé les plus répandus au Canada : l’obésité, le manque d’exercice, les troubles alimentaires, la dépression, l’anxiété et le stress au travail », explique M. Ryder, vice-président de la chaire de psychologie clinique à Concordia.
Grâce au Centre de recherche clinique en santé, ajoute-t-il, des chercheurs issus d’un large éventail de disciplines sont amenés à échanger et à collaborer. Cette approche holistique en matière de bien-être permet d’aller plus loin que les méthodes de recherche classiques dans le domaine de la santé.
« L’idée, c’est que le patient soit au centre et au cœur de l’analyse, de la génétique au contexte socioculturel en passant par la neurobiologie », précise-t-il. « À Concordia, ce qui compte, c’est de voir plus loin que le milieu universitaire. »