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Le programme de thérapies par les arts pour adultes neurodivergents de l’Université Concordia décerne leurs diplômes aux membres de sa première cohorte francophone

Les personnes participantes gagnent en confiance en soi et démontrent un sentiment de fierté face à leur accomplissement.
11 juin 2024
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Groupe d'adultes, certains habillés, d'autres handicapés Crédit : Danusia Lapinski

Le Centre de développement humain par les arts de l’Université Concordia mène un programme de thérapies par les arts à l’intention des adultes neurodivergents ou présentant une déficience intellectuelle. Il y a deux ans, le centre a lancé un projet pilote destiné aux personnes participantes francophones, et la première cohorte a maintenant terminé son parcours.

Servant 10 à 14 personnes par an, le programme propose une combinaison de thérapie par l’art, la musique, la danse, le mouvement et le théâtre, et connaît un succès retentissant. Récemment, les personnes aidantes et les travailleuses et travailleurs communautaires du projet ont eu la chance d’assister à la remise des diplômes de 12 participantes et participants.

« Durant la cérémonie, ils débordaient de fierté lorsqu’ils ont reçu un certificat de fin d’études personnalisé. C’était une expérience émouvante pour eux », affirme Guylaine Vaillancourt, professeure agrégée émérite de musicothérapie.

Les programmes offerts au Centre de développement humain par les arts – un centre de recherche de Concordia – se distinguent des autres services proposés au Québec et au Canada. Toutes les modalités des thérapies par les arts y sont offertes en anglais et en français. Le centre a pour objectif principal de donner aux participantes et participants anglophones et francophones atteints de déficience intellectuelle et d’autisme  l’accès à des programmes de thérapies par les arts qui changent leur vie, tout en formant des personnes étudiantes des cycles supérieurs et en menant des recherches. Le programme anglais se déroule trois jours complets par semaine, et le programme français, deux jours complets par semaine, de septembre à mai.

Une possibilité de formation unique

« Le Centre de développement humain par les arts est le seul centre hébergé par une université au Canada qui offre une formation clinique et une supervision à ses étudiantes et étudiants des cycles supérieurs en art-thérapie, en thérapie par l’art dramatique et en musicothérapie », indique Danusia Lapinski, coordonnatrice du programme français au centre.

« Au cours des deux dernières années, le programme pilote francophone a également accepté des stagiaires en thérapie par la danse et le mouvement. »

Mme Lapinski ajoute que les stagiaires peuvent en apprendre davantage sur les déficiences et l’autisme, en plus de faire l’expérience d’autres modalités que les leurs et d’y apporter leur concours.

« Les stagiaires des cycles supérieurs ne sont pas les seuls à bénéficier du travail au centre. Les étudiantes et étudiants d’autres départements, en psychologie ou en ludothérapie, par exemple, peuvent utiliser le centre pour accumuler des heures de bénévolat dans le cadre de leur programme. »

Le seul centre en son genre au Québec

Les stagiaires et les bénévoles jouent également un rôle essentiel dans la production de spectacles de fin d’année mettant en vedette les personnes participantes.

« Le centre a déjà monté 13 productions originales de théâtre musical et a organisé de nombreuses journées portes ouvertes ainsi que des concerts de bienfaisance, ce qui met en évidence les capacités créatives de sa clientèle », note Danusia Lapinski.

Guylaine Vaillancourt souligne le caractère unique du programme : « Il n’existe au Québec aucun autre centre qui offre aux adultes francophones atteints d’autisme ou de déficience intellectuelle deux ans de programmes subventionnés de thérapies par les arts à temps plein en milieu universitaire. »

Toutes les personnes participantes sélectionnées manifestent un intérêt pour les arts et une volonté de poursuivre des objectifs thérapeutiques dans un cadre de groupe. Elles sont aiguillées par des travailleuses et travailleurs sociaux ou des éducatrices et éducateurs d’un centre de réadaptation, d’un centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) ou d’un centre local de services communautaires (CLSC).

« Les objectifs comprennent l’expression et l’affirmation de soi, la gestion du stress, la résolution de conflits ainsi que les aptitudes à communiquer et à socialiser. Même après une seule année au sein du programme, les personnes aidantes remarquent souvent une nette amélioration de la confiance en soi des participantes et participants ainsi que de leur bien-être physique et mental », se réjouit Danusia Lapinski.

Avec le succès de la première cohorte francophone, le Centre de développement humain par les arts espère créer un précédent pour les programmes de thérapies par les arts inclusifs et transformateurs, répondant ainsi à un besoin important de la collectivité et ouvrant la voie à de futures initiatives.

« Les autres objectifs du centre sont de trouver un soutien durable, un espace à long terme ainsi que les moyens de proposer plus de programmes de sensibilisation du public », conclut Mme Lapinski.

Le programme francophone a été élaboré grâce à un don de la Fondation Sandra et Alain Bouchard, qui soutient activement les initiatives combinant arts et santé par l’intermédiaire de divers établissements au Québec.


Regardez les
témoignages des personnes participantes et apprenez-en davantage sur les activités du Centre de développement humain par les arts.

 



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