Les raisons d’espérer ne manquent pas en cette année 2022.
L’évolution des attitudes, des objectifs stratégiques et des technologies a conduit à une augmentation du recours aux énergies renouvelables, ce qui, estiment les observateurs avec prudence, devrait contribuer à réduire l’empreinte carbone de l’humanité. En 2020, l’Union européenne (incluant le Royaume-Uni) était en mesure de combler presque la moitié de ses besoins énergétiques par des énergies renouvelables. En 2021, au Canada et aux États-Unis, près de 20 pour cent de l’énergie provenait de ressources renouvelables. Et, toujours en 2021, les ventes mondiales de véhicules électriques ont explosé pour atteindre 6,6 millions d’unités, d’après l’Agence internationale de l’énergie (IEA).
En prime, les Nations unies ont récemment indiqué que plus de 70 pays – dont les plus gros pollueurs que sont la Chine, les États-Unis et l’Union européenne – ainsi que plus de 600 villes ont pris des engagements touchant la neutralité carbone.
Signalons de plus la récente adoption par le Congrès américain de la loi sur la réduction de l’inflation, l’Inflation Reduction Act. Paraphée en août par le président Biden, elle prévoit de consacrer 369 milliards de dollars à la lutte contre les changements climatiques, somme qui vient s’ajouter aux 755 milliards de dollars investis en 2021 à l’échelle mondiale dans les technologies vertes. L’optimisme lié aux énergies renouvelables est également alimenté par les chercheurs et les diplômés de Concordia qui, comme Mme Molloy, réfléchissent à l’avenir énergétique de la planète.
Par le passé, les choix en matière d’énergies renouvelables étaient peu nombreux. Seules les énergies éolienne, hydrique ou solaire semblaient permettre de réduire les émissions carbonées. Or, il est depuis établi que, pour contrer durablement les changements climatiques, il nous faut déployer tous à la fois les outils à notre disposition.
Selon Dave Lapointe, B. Ing. 2016, vice-président – Génie, de l’entreprise CH Four Biogas, qui conçoit à l’intention des propriétaires exploitants des systèmes de production de biogaz à partir de déchets organiques, « en matière d’énergie, nous avons mis tous nos œufs dans le même panier depuis la Révolution industrielle. Et nous en mesurons aujourd’hui les conséquences. Nous devons diversifier nos sources d’énergie. »