Dès son plus jeune âge, Corinne Lachance, B. Bx-arts 2018, se destinait déjà à une carrière en arts visuels. Or, elle ne connaissait pas encore les possibilités d’emplois que recèle le milieu culturel et artistique.
« C’est un obstacle pour les jeunes. Beaucoup s’imaginent que le travail d’artiste s’effectue forcément en studio », observe Mme Lachance. Pour sa part, elle s’est plutôt bâti une carrière qui consiste à coordonner en coulisse l’essentiel des travaux permettant aux artistes de MU de faire ce qu’ils font de mieux : peindre des murales.
En tant que responsable de la production de MU, Corinne Lachance réunit des artistes afin de stimuler la création et de démocratiser l’art dans l’espace public.
Sa carrière au sein de l’organisme a débuté en 2009, lorsqu’elle poursuivait ses études collégiales au Cégep de Saint-Laurent. Son travail consistait alors à assister les artistes dans la création de murales et à animer des ateliers de peinture et de mosaïque pour une clientèle composée de jeunes et de personnes âgées résidant dans les Habitations Jeanne-Mance, premier parc de logements sociaux datant de l’après-guerre, situé dans le quartier Ville-Marie.
« C’est à ce moment-là que j’ai pris conscience que l’art avait le potentiel de tisser des liens entre les gens », se souvient-elle.
Après des études en psychologie à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Corinne Lachance s’est inscrite au baccalauréat en arts plastiques à l’Université Concordia. Tout en poursuivant une majeure en sculpture, elle a participé à la réalisation de la murale emblématique à l’effigie de Leonard Cohen, qui se dresse sur la rue Crescent.
« L’expérience s’est révélée moins créative et plus mathématique que ce à quoi j’étais habituée, explique Mme Lachance. Par exemple, lorsque nous avons réalisé le portrait de Leonard Cohen, nous avons dû peindre un nez d’une hauteur de plusieurs étages. Il a vraiment fallu procéder de façon méthodique. »
Bien que sa carrière eût déjà pris son envol avant son passage à Concordia, Corinne Lachance a tenu à poursuivre ses études, qu’elle considérait comme une étape essentielle de son parcours.
« Étudier à Concordia m’a aidée à me définir à la fois comme adulte et comme artiste. Ma formation m’a permis d’explorer divers médiums et techniques, d’interagir avec des artistes avec qui je n’aurais pas pu collaborer autrement et de travailler directement avec des membres du corps professoral qui sont également des artistes renommés. »