Pour Aiden Cyr (B.A. 2022), la communauté est au cœur de tout.
Né à Saint-Norbert, au Manitoba, en banlieue de Winnipeg, ce diplômé, boursier Schwarzman et fier membre de la Fédération métisse du Manitoba s’efforce de toujours élargir ses horizons en explorant une variété de lieux et de cultures.
C’est dans cette optique qu’il s’est inscrit à l’École des affaires publiques et communautaires (EAPC) en 2018.
« Concordia a une approche concrète. Les étudiants, accompagnés par des experts du milieu et des universitaires du monde entier, abordent des questions politiques complexes dans de petites salles de classe, se rappelle M. Cyr avec nostalgie. Mes camarades de classe étaient des militants, des organisateurs communautaires, des avocats et des politiciens en devenir. Les raisons qui les motivaient à participer au programme étaient très diverses. »
À la bibliothèque ou dans les salles de réunion de l’édifice de l’EAPC, situé sur le campus Sir George Williams, M. Cyr et ses camarades étudiaient et planifiaient des actions militantes, dont une grève dénonçant les stages non rémunérés.
Le programme d’études des peuples autochtones offert par l’EAPC a contribué à rendre M. Cyr plus à l’aise sur le campus – « J’entendais les tambours et les chants en classe », se souvient-il – et illustre l’engagement de Concordia à approfondir les savoirs autochtones.
Il se rappelle avec émotion la cérémonie spéciale de remise des diplômes organisée par le Centre étudiant Otsenhákta de Concordia, une ressource pour les étudiants des Premières Nations, inuits et métis.
« C’était incroyable d’avoir cet espace lorsque ma maison et ma culture me manquaient », confie-t-il.
Bénéficiaire d’une bourse de la famille Chadha, M. Cyr a pu se concentrer sur ses études, tout en s’adonnant à des activités parascolaires comme le basketball et le volleyball intra-universitaire.
Hors campus, M. Cyr a été adjoint de recherche parlementaire au Sénat du Canada, ambassadeur jeunesse de la campagne Moose Hide – un mouvement dirigé par des Autochtones pour lutter contre la violence domestique et sexiste –, et s’est rendu à Madrid pour discuter des changements climatiques avec des experts mondiaux lors de la COP25 en 2019.
Aujourd’hui, M. Cyr, qui fait partie des quelques centaines d’étudiantes et étudiants du monde entier à être titulaire de la prestigieuse bourse Schwarzman, se trouve à Beijing, où il suit un programme de maîtrise d’un an en affaires mondiales à l’Université Tsinghua. Il est le premier Canadien autochtone de l’histoire du programme.
« Si je veux contribuer à changer le monde comme je le souhaite, je dois mieux comprendre la Chine, explique-t-il. En particulier dans le domaine politique, il y a de fortes chances que ce pays soit un sujet d’intérêt dans le cadre de mon futur travail. »