Seif Sabe Eleish, B. Ing. 2017, ne laisse rien au hasard. « Mon objectif est de diriger une compagnie aérienne », indique ce diplômé en génie civil avec une spécialisation en infrastructure de l’École de génie et d’informatique Gina-Cody de Concordia.
C’était la première étape en vue d’atteindre son objectif. Ses études terminées, il est retourné en Jordanie pour suivre une formation de pilote. Aujourd’hui copilote pour la compagnie nationale de la Jordanie Royal Jordanian Airlines, il effectue des vols à destination de villes comme Rome, Athènes, Istanbul, Bagdad et Dubaï.
La prochaine étape pour M. Sabe Eleish sera de retourner à Concordia au cours des prochaines années afin d’entreprendre un certificat en gestion de l’aviation civile à l’École de gestion John-Molson. « Avec ces formations et mon expérience dans le secteur de l’aviation, je crois pouvoir y arriver. »
Acquérir et parfaire des compétences
Pendant la pandémie de COVID-19, la flotte des compagnies aériennes était pratiquement clouée au sol, et la carrière du pilote de 28 ans a été mise en veilleuse. M. Sabe Eleish a donc cherché d’autres façons d’acquérir des compétences qui lui seraient utiles comme chef de direction d’une compagnie aérienne. « J’en ai profité pour terminer un certificat en conception d’aéronefs qui m’a donné une compréhension générale des modèles d’aéronefs. »
Il a également suivi un cours en ligne sur le traçage des contacts. « Au début, nous ne savions pas à quel type de virus nous avions affaire. Je voulais savoir si les filtres utilisés dans les aéronefs sont suffisamment efficaces. J’ai appris qu’ils éliminent environ 99 % des microbes de l’avion et recyclent l’air, de sorte qu’on ne respire jamais le même air. »
D’après M. Sabe Eleish, Montréal a toujours été dans sa ligne de mire pour ses études, et c’est la qualité du programme en génie de Concordia qui l’a attiré. De plus, il connaissait la métropole depuis son enfance puisqu’il l’avait visitée régulièrement avec sa famille. « Il existe une photographie de moi assis devant l’École de gestion John-Molson à 12 ou 13 ans! »
L’une des compétences les plus précieuses — et chèrement acquises — qu’il conserve de son passage à Concordia est la gestion du temps. « Une fois, je me suis réveillé en retard pour un examen de thermodynamique. J’ai couru jusqu’à l’Université, mais je suis arrivé une minute après l’heure de l’examen, raconte-t-il. J’ai pu passer l’examen, mais cette expérience m’a montré qu’une minute peut tout changer! À partir de ce moment, je me suis mis à profiter de chaque minute passée à Concordia. »
La vie à Montréal a fait naître une autre passion chez M. Sabe Eilish : adopter un mode de vie sain. « Pendant mes cinq années à Montréal, je me rendais partout à pied. Je n’utilisais jamais les services d’Uber ou de taxis et ne prenais jamais l’autobus. Je m’entraînais à 6 heures tous les matins sans prendre de journée de repos. Ce mode de vie est très différent de celui que j’ai connu en grandissant en Jordanie. J’ai appris que l’une des choses les plus importantes dans la vie, c’est la santé. »
M. Sabe Eilish souhaite profiter de ces apprentissages dans la carrière à laquelle il aspire, à la direction d’une compagne aérienne. « Je veux diminuer les heures de travail de tout le personnel dans les aéroports. C’est une question de sécurité. Lorsque le personnel est fatigué, le risque d’erreur augmente. Je souhaite raccourcir les quarts de travail de tous les employés d’aéroports. »
Il veut également améliorer la sécurité sur les pistes en augmentant la fréquence des inspections. « Même si ça coûte plus cher, investir dans la sécurité est une priorité. »