La démence n’est pas une maladie particulière. Il s’agit plutôt d’un terme utilisé pour décrire un ensemble de symptômes causés par des troubles du cerveau. S’il est vrai que la maladie d’Alzheimer constitue la forme la plus courante de démence, il faut savoir qu’il en existe d’autres, notamment la démence vasculaire, la maladie de Creutzfeldt-Jakob et la démence à corps de Lewy.
Les pertes de mémoire, que ce soit à court ou à long terme, sont les principaux symptômes de la démence, mais près de 40 % des personnes âgées de plus de 65 ans présentent une perte de mémoire légère d’une forme ou d’une autre sans pour autant être atteintes de démence, ce qui indique qu’il ne s’agit pas là du seul symptôme. Parmi les autres signes, mentionnons les changements d’humeur ou de comportement et les difficultés de réflexion, de résolution de problèmes ou de langage qui minent la capacité de la personne à mener des activités de tous les jours.
Selon Natalie Phillips, professeure au département de psychologie et titulaire de la chaire de recherche de Concordia sur la santé sensorielle et cognitive, le vieillissement et la démence, il existe une foule de raisons pour lesquelles la plupart des personnes atteintes de démence ont plus de 65 ans.
« Il pourrait s’agir d’années de changements vasculaires subtils ou de processus inflammatoires dans le cerveau qui mettent du temps à se manifester, ajoute-t-elle, sans compter que les mécanismes naturels dont dispose le cerveau pour lutter contre ces facteurs de dégradation commencent à s’affaiblir avec l’âge. D’autres troubles de santé qui se manifestent à un âge plus avancé pourraient également amplifier le problème. »