Le nouveau Guide des pratiques durables dans l’organisation d’activités de l’Université Concordia va plus loin en abordant l’équité, l’accessibilité et la décolonisation
Virtuelles ou en personne, les activités rassemblent les gens, que ce soit pour l’apprentissage, la recherche ou le plaisir. Malgré leurs mérites, elles peuvent toutefois comporter des coûts environnementaux et sociaux.
Pour contrer cette possibilité, le Bureau du développement durable de l’Université Concordia a fait équipe avec le Service d’hospitalité et diverses unités de l’établissement afin d’élaborer une nouvelle version du guide visant à rendre les activités plus durables. Différents niveaux de certification en matière de durabilité sont également disponibles pour les personnes qui souhaitent prendre des mesures quantifiables en ce sens et sensibiliser la population du même coup.
« Quel que soit le type d’activité que vous planifiez, nous pouvons vous aider à cerner les aspects à prendre en compte et les objectifs à viser pour réduire les impacts environnementaux négatifs de vos rassemblements », explique Cassadra Lamontagne, chef du Bureau du développement durable.
« Par ailleurs, grâce à l’aide d’unités comme le Bureau de l’équité et le Bureau des directions autochtones, la nouvelle édition du guide fournit des conseils sur les meilleures pratiques à adopter pour accroître l’inclusion, la sensibilisation et l’accessibilité. Nous ne pouvons pas considérer qu’une activité est durable si elle n’inclut pas certaines personnes ou si elle pose des obstacles à la pleine participation. »
Durabilité sociale
Les activités offrent l’occasion de sensibiliser les participantes et participants aux objectifs d’inclusion et d’accessibilité. Le guide invite les personnes organisatrices à réfléchir aux obstacles qui pourraient limiter ou empêcher la participation.
Parmi les conseils donnés figurent la mention des pronoms durant les présentations, l’offre de services de garde pour que les parents puissent assister aux activités ou le choix d’emplacements accessibles aux personnes ayant des besoins en matière de mobilité, de vision ou de cognition. Le guide rappelle aussi aux responsables de l’organisation de se tenir prêts à répondre aux personnes qui demandent des accommodements, notamment en offrant des services de sous-titrage et d’interprétation ainsi que des documents Web accessibles.
Le guide recommande l’inclusion intentionnelle d’organisatrices et organisateurs issus de groupes sous-représentés pour les activités d’envergure et à grande portée, souligne l’importance de prendre en compte, de promouvoir et de compenser ces groupes, et propose des moyens de toucher différents publics.
« Nous allons ainsi au-delà des activités qui comprennent simplement un ensemble plus diversifié de conférenciers et d’experts, vers des événements plus authentiquement respectueux et reconnaissants des différents types d’expériences, de connaissances et de perspectives qui existent », précise Lisa White, directrice générale du Bureau de l’équité.
Contrer le colonialisme
En ce qui concerne l’autochtonisation, le guide renforce l’usage de l’énoncé de reconnaissance territoriale, une pratique visant à inclure et à reconnaître les peuples et les perspectives autochtones, ainsi qu’à susciter la sensibilisation et le respect chez les participantes et participants non autochtones.
« Lorsqu’on pilote une activité à distance, on peut utiliser sa plateforme pour reconnaître les communautés de divers territoires, c’est-à-dire les gardiens du territoire d’où l’on parle et ceux du territoire d’où l’on vient », ajoute Allan Vicaire, conseiller principal aux directions autochtones.
« On peut aussi tenir compte de ses propres liens avec les territoires des peuples autochtones et personnaliser la reconnaissance territoriale. »
Le guide fournit par ailleurs des renseignements sur les protocoles qu’appliquent les aînés et les communautés autochtones, la rémunération appropriée des experts et les ressources permettant d’inclure les perspectives autochtones, de même que des liens vers le plan d’action sur les directions autochtones de Concordia.
« Contactez notre bureau si vous avez besoin d’aide, particulièrement pour tout contenu lié aux peuples autochtones », conseille M. Vicaire.
Durabilité environnementale
Comme les éditions précédentes, le guide contient une foule de conseils sur les mesures environnementales à prendre lors d’activités en personne, comme la promotion des transports durables ou la tenue d’un événement zéro déchet – chose devenue particulièrement facile depuis le lancement des nouveaux services pour l’organisation d’événements zéro déchets de Concordia. Le guide explique en outre comment rendre les activités virtuelles plus écologiques à l’aide de la diffusion vidéo en continu et du partage de fichiers infonuagiques.
« Si elle s’avère généralement plus écologique que la tenue d’activités en personne, l’utilisation de plateformes de diffusion vidéo en continu s’accompagne d’émissions de gaz à effet serre, précise Cassandra Lamontagne. Or, le simple fait d’inviter les gens à désactiver le partage de vidéos lorsque cela n’est pas essentiel permet de réduire ces émissions de manière substantielle. »
Obtenez une certification en matière de durabilité!
Le Guide des pratiques durables dans l’organisation d’activités se veut exhaustif, mais aussi suffisamment simple pour qu’on y trouve rapidement les ressources et les conseils recherchés. Cassandra Lamontagne ajoute que les lectrices et lecteurs souhaitant aller plus loin et mesurer leurs efforts peuvent également recourir au guide pour obtenir une certification bronze, argent, or ou platine.
« De cette manière, vous sensibilisez la population et promouvez votre activité sous un jour favorable tout en faisant votre possible pour apporter un changement positif et concret. »
Pour toute question sur le processus de certification des activités, visitez la page Web sur les activités durables de l’Université Concordia et communiquez avec le Bureau du développement durable.
Les personnes qui souhaitent s’impliquer davantage peuvent prendre part au programme Ambassadeurs du développement durable, qui s’adresse aux membres de l’effectif étudiant et du personnel.