Une étudiante des cycles supérieurs de Concordia remporte le prix Relève étoile Paul-Gérin-Lajoie pour ses travaux en études de l’enfant
Étudiante à la maîtrise en études de l’enfant à l’Université Concordia, Laura Pareja Conto s’est vu octroyer le prix Relève étoile Paul-Gérin-Lajoie du Fonds de Recherche du Québec (FRQ) pour le mois de mars.
L’étudiante a reçu le prix du FRQ dans la catégorie Société et culture pour son rapport de recherche intitulé Adolescents’ Retributive and Restorative Orientations in Response to Intergroup Harms in Schools et publié dans la revue Journal of Research on Adolescence.
Trois prix Relève étoile de 1 500 $ sont remis chaque mois. Les recherches admissibles se divisent selon les catégories Société et culture, Nature et technologies, et Santé.
« Ce projet m’est très cher pour de nombreuses raisons. D’abord, il s’agit du premier projet auquel j’ai travaillé avec ma superviseure, Holly Recchia (professeure agrégée en sciences de l’éducation) et nos excellents collaborateurs : Gabriel Velez de l’Université Marquette, Cecilia Wainryb de l’Université de l’Utah, et Angelica Restrepo, ancienne étudiante des cycles supérieurs au laboratoire de la professeure Recchia », explique Laura Pareja Conto.
« Notre équipe s’intéresse à la perception qu’ont les adolescents des modèles réparateurs et punitifs pour traiter les torts. Les modèles réparateurs s’inspirent de pratiques et de valeurs qui mettent l’accent sur les relations respectueuses, la réparation des torts, le dialogue inclusif, la responsabilisation des personnes et de la communauté, ainsi que l’engagement social. »
Importance des perspectives des jeunes
L’équipe de recherche a fondé son travail sur des données recueillies par la professeure Restrepo, dont le projet portait principalement sur les perceptions qu’ont les jeunes colombiens du conflit armé sévissant dans leur pays. Toutefois, l’ensemble de données inclut également des témoignages d’élèves sur leur vision des conflits entre pairs à l’école, que Laura Pareja Conto a intégrés à ses travaux.
Parmi les exemples de torts entre pairs dans les écoles, citons l’intimidation, les conflits entre groupes rivaux et la destruction de biens.
« Il nous faut trouver des façons d’utiliser les perspectives des jeunes comme point de départ afin d’aller au-delà des pratiques punitives – car la surutilisation de ces pratiques dans les écoles engendre de nombreux défis », déplore l’étudiante.
Ouvrir le dialogue pour améliorer la compréhension et exercer un impact positif
Dans ses recherches, Laura Pareja Conto puise dans sa formation en psychologie. Elle souhaite ainsi promouvoir le dialogue et la compréhension chez les jeunes adultes qui ont vécu des torts entre pairs. Ces expériences leur donnent en effet l’occasion d’apprendre les uns des autres et de bâtir des relations.
« Je pense que nous sous-estimons parfois à quel point les jeunes peuvent être réfléchis et critiques à propos de leurs environnements sociaux, avance-t-elle. Nous nous privons d’une ressource précieuse en ne tenant pas compte de leurs perspectives. »
« Les personnes qui ont participé à notre étude ont vu l’utilité des punitions. Mais elles se sont également montrées critiques quant aux limites et aux inconvénients de ces pratiques, notant à quel point les punitions peuvent être injustes », poursuit-elle.
« Leurs réponses appellent une remise en question des approches disciplinaires universelles dans les écoles. Ces jeunes voient d’un œil critique le recours excessif aux punitions telles que les suspensions et les expulsions. »
Lisez l’article primé de Laura Pareja Conto, Adolescents’ Retributive and Restorative Orientations in Response to Intergroup Harms in Schools.
Apprenez-en plus sur le Département des sciences de l’éducation de Concordia.