Une travailleuse humanitaire diplômée en études des peuples autochtones reçoit la Médaille académique d’argent du Gouverneur général

À l’Université Concordia, les personnes lauréates d’une Médaille académique du Gouverneur général sont habituellement honorées sur scène à l’occasion des cérémonies de collation des grades. Cette année, la médaillée d’argent Marie-Geneviève (MG) Nightingale célébrera toutefois depuis sa résidence en Afrique de l’Est.

M^me Nightingale est en effet travailleuse humanitaire internationale depuis deux décennies – et a récemment terminé son baccalauréat en études des peuples autochtones à Concordia entre ses missions à l’étranger.

Malgré ce parcours inhabituel, les résultats universitaires exceptionnels de MG Nightingale lui ont valu la médaille d’argent à titre de meilleure étudiante au premier cycle de Concordia, de même que la médaille commémorative Rytsa-Tobias – présentée par la famille Tobias en mémoire de Rytsa Tobias (B.A. 1951) – en tant que meilleure étudiante sortante au baccalauréat.

Un mois après avoir obtenu son diplôme, M^me Nightingale poursuivait son travail pour le Comité international de la Croix-Rouge, cette fois comme coordonnatrice de la protection en Somalie.

« Je travaille avec la Croix-Rouge pour assurer de meilleures conditions de vie aux victimes de conflits armés », explique-t-elle.

Elle a ainsi travaillé dans plusieurs zones de conflit, dont le Koweït, le Rwanda, l’Algérie et la République démocratique du Congo. Comme elle le précise, la protection implique notamment d’améliorer les conditions de vie des prisonniers, de réunir les familles séparées par la guerre ou de veiller à ce que les milices rebelles obéissent aux règles régissant l’usage des armes.

En 2019, après neuf ans au sein de l’organisme, MG Nightingale est tombée enceinte et a décidé de revenir au Canada. C’est alors qu’elle a entrepris ses études à Concordia.

« J’ai pensé profiter de mon congé pour apprendre ce qu’on aurait dû m’enseigner au secondaire, se souvient-elle. Beaucoup d’informations sur l’histoire du Canada ainsi que sur la richesse et la diversité des peuples autochtones ne figurent pas dans les programmes d’études canadiens. »

Au cours de ses études, M^me Nightingale est partie en mission en Thaïlande avec son mari et son jeune fils. Elle est toutefois revenue quand elle est de nouveau tombée enceinte; elle a alors pu terminer son programme.

« Suis ton cœur et fie-toi à ta bonne étoile »

MG Nightingale est reconnaissante des liens qu’elle a tissés au fil de ses études à l’Université ainsi que de la richesse des connaissances qu’elle a acquises de ses professeurs et de ses pairs au sein du programme – notamment sur la diversité culturelle des nations autochtones, la longue histoire de leur résistance politique et l’étendue des atrocités « absolument abominables » qu’ont commises l’Église et le gouvernement contre les communautés autochtones.

Vivant à présent à Nairobi, au Kenya, M^me Nightingale se rend régulièrement en Somalie pour y contribuer aux efforts en matière de protection.

Si elle ne pourra donc pas se joindre à ses pairs le 20 juin prochain pour les cérémonies de collation des grades du printemps 2023, elle remercie tous ceux et celles qui l’ont aidée dans son parcours et offre les mots d’encouragement suivants à la nouvelle génération de Concordiens et Concordiennes.

« Mon père disait toujours : “Suis ton cœur et fie-toi à ta bonne étoile”. J’attache beaucoup d’importance à cette devise – dans mes études, mon travail et de nombreuses facettes de ma vie. Si vous trouvez quelque chose qui vous passionne, allez-y. »

« Si vous tombez sur une professeure que vous adorez, essayez de suivre tous ses cours. Si vous découvrez un auteur qui vous fait vibrer, lisez son œuvre. Et si un domaine particulier vous attire, faites tout votre possible pour y travailler. Il faut tenter sa chance pour se faire une idée. »

Apprenez-en davantage sur le programme d’études des peuples autochtones de l’Université Concordia.

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