Mise à jour sur la hausse des droits de scolarité pour les étudiants de l’extérieur du Québec

Chères Concordiennes,
Chers Concordiens,

Le 13 octobre, je vous ai écrit pour vous faire part de ma stupeur et de ma déception face aux décisions du gouvernement du Québec : d’abord, de presque doubler les droits de scolarité payés par les personnes étudiantes du reste du Canada qui choisissent de faire leurs études au Québec; et ensuite, de modifier en profondeur la formule de financement pour les étudiantes et étudiants internationaux du 1^er cycle et ceux du 2^e cycle inscrits à un programme sans mémoire. Ces décisions auraient de vastes répercussions sur les finances et l’identité culturelle de Concordia.

Je tiens à remercier tous les membres des communautés de Concordia et de Montréal ainsi que les nombreuses autres personnes partout au Québec, au Canada et ailleurs dans le monde qui nous ont appuyés au cours des 10 derniers jours. Vos réponses réfléchies et passionnées ont été des plus inspirantes. Nous pouvons tous tirer du réconfort du fait que cette multitude d’intervenants, en particulier dans la communauté francophone, adhère à notre point de vue et le dit haut et fort.

À la fin de la semaine dernière, j’ai eu l’occasion de rencontrer la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry. Je lui suis reconnaissant, de même qu’à son équipe, d’avoir pris le temps d’écouter nos préoccupations en personne. Nous espérons que le gouvernement poursuivra ces discussions au sujet de l’impact des nouvelles politiques et sera disposé à envisager des modifications aux hausses actuellement proposées. Nous sommes prêts à explorer des solutions de rechange pour atteindre les objectifs déclarés du gouvernement en matière de promotion et de protection du français ainsi que d’octroi d’un soutien financier additionnel aux universités francophones.

Par exemple, aider les étudiants à apprendre le français ou à perfectionner leur connaissance de cette langue s’inscrit parfaitement dans notre mission en tant qu’université, compte tenu en particulier de notre engagement en matière d’apprentissage en milieu de travail. Nous avons exprimé à maintes reprises notre attachement à cette idée dans l’espoir que nos étudiantes et étudiants soient encore plus nombreux à choisir, une fois leur diplôme en main, de rester au Québec et d’y contribuer encore davantage à la vie sociale et économique.

Dans l’intervalle, cependant, Concordia doit hélas se préparer à subir les conséquences financières très concrètes et néfastes des politiques annoncées. Bien que nous poursuivions notre analyse approfondie des retombées, il ne fait aucun doute que la hausse considérable des droits de scolarité entraînera une diminution marquée des inscriptions d’étudiants du reste du Canada. Un effet négatif sur les inscriptions d’étudiants internationaux est également à prévoir.

Je communiquerai de nouveau avec vous dans les prochaines semaines à mesure que nous en apprendrons davantage. Mais compte tenu de ce que nous savons pour l’instant, l’impact financier pour Concordia se chiffrera dans les dizaines de millions de dollars par année. Et c’est sans parler de l’atteinte à l’identité même de notre établissement, qui attache la plus grande valeur à la diversité, à l’accessibilité et à l’ouverture sur le monde.

Notre objectif, comme toujours, sera de continuer d’offrir aux étudiants, d’où qu’ils viennent, une formation de calibre mondial. Concordia a toujours extraordinairement contribué au dynamisme de Montréal et à la prospérité économique du Québec. Nous sommes sur une formidable lancée et nous nous démarquons par nos recherches, par nos apports en arts, en culture et en design ainsi que par notre rayonnement au-delà des frontières du Québec. Ensemble, nous devons continuer de mettre cette précieuse contribution en lumière tandis que nous relevons les défis devant nous.

Merci de votre soutien continu. Et merci de tout ce que vous faites pour aider les étudiantes et étudiants de Concordia à réussir.

Graham Carr  
Recteur et vice-chancelier