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« Un esprit de solidarité brillait de mille feux » au pow-wow 2024 de Concordia

Cheyenne Henry, directrice du Centre étudiant Otsenhákta, revient sur les efforts de collaboration qui ont fait de l’événement de cette année une telle réussite
25 septembre 2024
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« Il est très valorisant d’apprendre quelque chose par la pratique », affirme Cheyenne Henry. « Il est très valorisant d’apprendre quelque chose par la pratique », affirme Cheyenne Henry.

Si le pow-wow est désormais une tradition automnale à l’Université Concordia, l’édition de cette année s’est distinguée aux yeux de Cheyenne Henry, directrice du Centre étudiant Otsenhákta, qui a organisé l’événement. « Il y avait un esprit de solidarité qui brillait de mille feux », affirme-t-elle.

Membre de la Première Nation anishinaabe de Roseau River, sur le territoire du Traité no 1, Cheyenne Henry a grandi à Winnipeg. Elle précise ce qui a rendu le troisième pow-wow annuel si remarquable.

« On pouvait en voir les effets »

Vous avez dit que vous aviez été époustouflée par la réaction de la communauté élargie lors du pow-wow de cette année. Qu’avez-vous ressenti?

Cheyenne Henry (CH) : Nous avons réuni une équipe formidable, avec une grande ouverture d’esprit et la volonté de travailler ensemble. La présence de ces valeurs fortes, qui sont propres à la culture autochtone, a contribué à la réussite de l’événement. Cela montre en effet le pouvoir de la collaboration et des relations solides que nous entretenons les uns avec les autres.

Je pense que cet esprit s’est vraiment manifesté le jour de l’événement.

Toutes les personnes qui ont assisté au pow-wow y ont également contribué. Les gens se sont amusés, ils étaient enthousiastes. Ce que j’ai le plus aimé, c’est ce sentiment d’appartenance – on pouvait en voir les effets.

Two smiling men in indigenous dress, standing outdoors together and talking

Pourquoi pensez-vous que le pow-wow a trouvé un écho si profond chez les gens?

CH : Il est très valorisant d’apprendre quelque chose par la pratique : comment aborder un aîné pour lui apporter de l’eau, par exemple. Ces moments propices à l’apprentissage se produisent lorsqu’on est mis à contribution en tant que bénévole.

Le directeur de l’aréna, Ray Deer, de Kahnawà:ke, a mentionné à quel point il était merveilleux de voir des enfants et des jeunes au pow-wow. Lorsqu’on a fait entrer les enfants dans le cercle pour la danse ronde – la majorité, sinon la totalité d’entre eux n’étant pas autochtones –, il a souligné combien il était important pour ces jeunes de voir et de connaître les peuples autochtones, nos traditions et nos cultures dans un environnement aussi positif.

Cette expérience les marquera pour le reste de leur vie – et ce sont nos générations futures. Il est donc très important qu’ils soient témoins de cela.

Quelle est pour vous la signification du pow-wow?

CH : Les pow-wow sont des célébrations. Nous pouvons montrer aux autres qui nous sommes. Sur l’Île de la Tortue, les gens se déplacent d’un pow-wow à l’autre pour s’amuser : ils mangent de délicieux plats, se procurent les plus beaux perlages, complètent leur tenue cérémonielle, regardent les danses, voient leur famille et visitent une communauté voisine.

C’est l’occasion pour nous de nous rassembler, de former une communauté et d’être fiers de notre identité. Je suis très heureuse et très fière d’être Autochtone, surtout durant ces événements où nous avons l’occasion de montrer qui nous sommes.

Lorsque nous présentons nos danses et que nous jouons du tambour, celui-ci représente le battement de cœur de nos Nations.

A Pow Wow in a grassy area on a sunny day.

Quels objectifs aviez-vous en tête lorsque vous avez planifié le pow-wow de cette année?

CH : Nous avons mis en place un comité de travail composé de personnes issues de toute l’Université. Moi-même, Bo Kim et Savannah Matteini-Gabriel étions les représentantes du Centre étudiant Otsenhákta.

Nous avons également invité un membre de la communauté de Kahnawà:ke, Lance Delisle, qui avait animé les pow-wow précédents, ainsi que des dizaines d’autres dans toute la province. Il nous a donné des conseils, nous a aidés à mettre en place des protocoles et nous a rappelé les valeurs et l’objectif de notre pow-wow en général.

Lance nous a rappelé que lorsque nous organisons un pow-wow, nous invitons des gens chez nous et nous les traitons comme des invités. Cette idée d’hospitalité est devenue le fondement de notre planification.

Je suis très fière et honorée de l’accueil réservé à cet événement, et je tiens à remercier tous les autres partenaires essentiels qui l’ont rendu possible, notamment :

  • les membres du comité représentant le Service d’hospitalité, Petra Alves et Stephanie Croteau;
  • Oliver de Volpi, des Services alimentaires, qui a veillé à ce que tout le monde puisse boire et manger;
  • Aidan Condo, un étudiant qui travaille au Bureau des directions autochtones et qui a assuré la coordination des bénévoles;
  • le Book Stop, qui a offert des cadeaux aux personnes participantes et aux artistes;
  • le Hive Café, qui a fourni de la nourriture gratuite aux personnes qui assistaient au pow-wow;
  • tous les artistes, les vendeurs de la communauté ainsi que les bénévoles membres de l’effectif étudiant et du personnel.

C’est en travaillant avec des personnes de différents secteurs de l’Université que je souhaite faire progresser le pow-wow à l’avenir, notamment en ayant toujours une étudiante ou un étudiant qui siège au sein de notre comité. Nous tenons à remercier tous ceux et celles qui ont contribué au succès du troisième pow-wow annuel du Centre étudiant Otsenhákta! Chi Meegwetch, Nia'wen!


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