Agissons ensemble pour des échanges calmes et respectueux

Chers Concordiennes,

Chers Concordiens,

Ceux et celles d’entre nous qui sont arrivés sur le campus du centre-ville ce matin ont pu constater que des fenêtres du pavillon Hall avaient été fracassées et que des graffitis avaient été dessinés sur les murs. 

Cet incident malheureux fait suite à celui du 25 septembre, quand des manifestants ont bloqué la circulation, vandalisé des bâtiments et même agressé un des agents de sécurité du campus. 

La police de Montréal a procédé à des arrestations dans les deux cas. L’Université analyse ce qui s’est passé, et elle prendra les mesures qui s’imposent à l’égard de toute autre activité criminelle ou violation du Code des droits et des obligations qu’elle constatera.

Je suis extrêmement préoccupé par la tournure violente des récentes manifestations. Les membres de l’effectif étudiant, du corps professoral et du personnel de Concordia ont assurément le droit de s’exprimer de manière civilisée et respectueuse, mais nous ne pouvons pas collectivement tolérer quelque forme d’intimidation ou de haine que ce soit sur nos campus. 

Il y a énormément de souffrance sur la planète actuellement, et il s’agit d’une période difficile pour l’enseignement supérieur. La société est fortement divisée. Nombreux sont ceux qui, au sein de notre communauté, ressentent une douleur, une blessure et une peur profondes. Il est important de garder cette réalité à l’esprit ces jours-ci, car il y aura un an le 7 octobre que des attaques étaient lancées contre Israël et que débutaient les guerres et la violence à Gaza et ailleurs au Moyen-Orient.

Au-delà de nos différences politiques ou idéologiques, nous avons la responsabilité collective de maintenir un climat de respect – exempt de haine et d’intimidation – sur nos campus et, idéalement, d’encourager le dialogue et de mener les conversations difficiles qui devront avoir lieu pour nous faire avancer.

Malheureusement, comme nous l’avons constaté la semaine dernière et en d’autres occasions, il devient particulièrement difficile d’y parvenir lorsque des personnes ou des groupes – y compris ceux qui ne sont pas membres de notre communauté – agissent de manière à perturber délibérément les activités universitaires, à provoquer ou à harceler les autres et à ternir la réputation de l’Université. Nous devons collectivement rejeter catégoriquement ces comportements, qui ne sont pas les bienvenus et qui n’ont pas leur place à Concordia.

Les comportements qui contribuent à un climat d’intimidation ne sauraient être tolérés, et l’Université verra à sanctionner les membres de la communauté qui agissent de la sorte. Nous collaborerons également avec les autorités afin que les mesures nécessaires soient prises à l’égard d’autres personnes pouvant être concernées.

Si vous avez des craintes, êtes témoin d’un comportement inacceptable ou souhaitez simplement vous renseigner sur les ressources dont disposent les membres de la communauté qui estiment avoir des raisons de porter plainte, communiquez avec le Bureau des droits et des obligations. Son personnel offre un soutien et des conseils impartiaux, confidentiels et indépendants. Toute plainte fondée fait l’objet d’une enquête en bonne et due forme dont les résultats ont des retombées concrètes.

Par ailleurs, toute personne qui se sent menacée doit immédiatement appeler, de jour comme de nuit, le Service de protection et de prévention au 514 848-3717. 

En tant que communauté, nous avons chaque jour l’occasion ‒ mais aussi la responsabilité – de promouvoir sur le campus une culture saine qui permet l’expression de désaccords et les manifestations pacifiques tout en étant intransigeante quant au respect et à la dignité que chaque d’entre nous mérite. Cela signifie que nous devons tous faire de notre mieux pour que chacun se sente inclus et entendu, que ce soit dans les salles de classe, les labos, les studios, les salles de réunion, les couloirs et tout autre lieu de rassemblement.

En tant que Concordiens, nous devons tout mettre en œuvre pour résister activement aux forces qui cherchent à nous réduire à des stéréotypes ou à nous diviser. Ouvrons plutôt un nouveau chapitre de notre vie universitaire en nous efforçant de développer un discours et un comportement civiques exemplaires qui s’appuient sur l’empathie, des positions fondées sur des faits et le respect pour l’humanité tout entière.

Graham Carr
Recteur et vice-chancelier