Skip to main content
article

Comment la dyslexie peut être une force en leadership

18 novembre 2024
|
Par Sarah Rahimi

Source: Media Relations

Cet article a été publié dans Le Devoir.

À la suite de la récente victoire électorale de Donald Trump, les discussions sur la diversité et l’inclusion se sont intensifiées en Amérique du Nord. Ce changement politique souligne la nécessité pour les organisations de réaffirmer leur engagement envers l’inclusion de perspectives diverses, y compris la neurodiversité.

Qu’ont en commun Whoopi Goldberg, Henry Ford, Muhammad Ali, Steven Spielberg et Agatha Christie ? Ils ne semblent pas avoir grand-chose en commun, mais ils partagent tous un point : ils sont atteints de dyslexie. Il s’agit du trouble d’apprentissage le plus courant, souvent mal compris et sous-estimé dans les environnements professionnels. Selon l’Université de Cambridge, jusqu’à 20 % de la population est atteinte de dyslexie. Certains croient à tort que les personnes ayant des troubles d’apprentissage sont plus lentes ou moins intelligentes que celles qui n’en ont pas, mais ce n’est pas vrai !

Selon l’Association des troubles d’apprentissage des États-Unis, les troubles d’apprentissage n’altèrent pas l’intelligence d’une personne ; ils représentent simplement une façon différente de traiter l’information. Cela permet aux personnes ayant des troubles d’apprentissage de percevoir le monde différemment, ce qui peut être un atout pour les organisations. Les personnes dyslexiques peuvent être un avantage, surtout dans les rôles de leadership, grâce à leurs compétences uniques en résolution de problèmes, en innovation et en créativité.

 

person reading a book

La dyslexie est souvent associée à des difficultés en lecture et en écriture, mais elle offre également des forces précieuses en leadership. Les personnes dyslexiques excellent souvent dans la pensée globale, la résolution de problèmes et l’innovation créative. Elles sortent naturellement des sentiers battus, ce qui leur permet de résoudre des problèmes et de trouver des solutions créatives que d’autres pourraient négliger.

Une étude de l’Université de Cambridge a révélé que les personnes atteintes de dyslexie excellent souvent dans les domaines qui requièrent une pensée créative et une résolution de problèmes complexes. Pour compenser leurs difficultés en lecture et en écriture, leur cerveau renforce d’autres fonctions cognitives, comme le raisonnement spatial et la pensée interconnectée. Ces capacités peuvent être avantageuses pour naviguer dans les complexités et les incertitudes du leadership.

De nombreux leaders à succès sont atteints de dyslexie. Richard Branson, le fondateur du Virgin Group, parle ouvertement de sa dyslexie et de la façon dont elle l’a aidé à voir la situation dans son ensemble, à déléguer efficacement et à penser de manière créative. De même, Charles Schwab, le fondateur de la société Charles Schwab Corporation, attribue à la dyslexie son approche innovante des affaires et du leadership. Un autre exemple est Paul Orfalea, le fondateur de Kinko’s, qui crédite sa dyslexie pour son esprit d’innovation, son accent sur le service à la clientèle et l’autonomisation des employés, ce qui a conduit au succès de son entreprise. Ces leaders et bien d’autres sont des exemples de la façon dont la dyslexie peut favoriser des compétences qui font un excellent leader, comme la résilience, la créativité, l’innovation et la capacité à envisager les défis sous divers angles pour trouver des solutions uniques.

Les organisations peuvent bénéficier de l’apport des personnes dyslexiques en créant un environnement de travail inclusif, qui valorise la diversité. Cela peut se faire par le biais de programmes de formation et de sensibilisation des employés aux forces associées à la dyslexie, ainsi que par la lutte contre les idées fausses et les stéréotypes.

Elles peuvent offrir des occasions de leadership aux employés concernés, qui nécessitent créativité, innovation et résolution de problèmes. Une autre stratégie consiste à fournir des outils et des technologies de soutien, comme des logiciels de reconnaissance vocale et des outils de pensée visuelle, pour aider les personnes dyslexiques à gérer leurs défis.

Enfin, les organisations peuvent encourager le mentorat et les modèles pour offrir aux employés dyslexiques des conseils et de l’inspiration de la part de leaders à succès. Toutes ces stratégies peuvent aider à soutenir les employés dyslexiques tout en tirant parti de leurs forces et en stimulant l’innovation et la croissance organisationnelles. La dyslexie ne devrait pas être perçue comme un obstacle ou un désavantage, mais plutôt comme un atout unique pouvant contribuer à un leadership efficace.

En conclusion, la dyslexie peut être une force en leadership et contribuer à des organisations plus innovantes et dynamiques. Il est dans l’intérêt des entreprises d’optimiser les talents de leurs employés et de reconnaître la valeur que les leaders neurodiversifiés apportent aux organisations.




Retour en haut de page Retour en haut de page

© Université Concordia