Les entreprises qui rendent visibles leurs objectifs de durabilité et alignent les incitatifs sur ces objectifs ont davantage de chances de mobiliser leurs employés.
« Les systèmes de reconnaissance jouent également un rôle crucial », précise Chayer. « Les incitatifs efficaces doivent être clairs, équitables, simples, réalisables et significatifs. Les gens doivent voir que leurs efforts comptent et qu'ils seront récompensés pour leurs résultats. »
Si le leadership et la structure fournissent un cadre, la résistance au changement demeure souvent le plus grand obstacle. La peur de l'échec peut freiner la créativité et retarder les progrès. Chayer estime que les organisations doivent favoriser une culture où l'expérimentation est encouragée et où les échecs sont perçus comme des occasions d'apprentissage.
« Aligner la passion sur les objectifs et supprimer la peur de l'échec jouent un rôle clé », explique-t-il. « Permettre aux équipes d’expérimenter, d'échouer, d'apprendre et de s'améliorer les amène à un espace de créativité, d'innovation et de croissance personnelle. »
Pour beaucoup d'entreprises, le défi est de décomposer des objectifs complexes de décarbonation en étapes réalisables. Chayer aide souvent les organisations à identifier ces jalons intermédiaires tout en maintenant le lien avec la vision globale.
« Toute vision peut se concrétiser si l'on prend le temps de décomposer le parcours en étapes digestes, en gardant à l'esprit que la direction compte davantage que la vitesse, ce que l'on tend à oublier », conseille-t-il.
Cette approche pragmatique permet aux entreprises de progresser de manière constante sans se laisser paralyser par l'ampleur de la tâche, renforçant ainsi la confiance collective.
Passer d'objectifs ambitieux à des solutions concrètes ne se limite pas à des mises à niveau technologiques ou à la conformité aux règlements. Il s'agit de libérer le potentiel des équipes pour stimuler la productivité, l'amélioration continue, l'innovation et la compétitivité, tout en anticipant la hausse des coûts énergétiques et l'impact financier des réglementations carbone.
En fin de compte, la transition d'une simple initiative à une action stratégique et porteuse de sens repose sur la force que le leadership insuffle à tous les niveaux de l'organisation. Toutefois, l'approche doit être holistique plutôt que descendante.
Pour Chayer, la véritable transformation réside dans l'adoption d'un esprit d'entreprise axé sur la curiosité et l'amélioration continue. Ainsi, les efforts de décarbonation deviennent moins une obligation qu'une opportunité, dans laquelle les équipes découvrent ensemble de nouvelles façons d'innover et de s'adapter. Tous ces avantages revitalisent la performance de l'entreprise en favorisant une dynamique axée sur l'efficacité et l'excellence, non seulement pour l'organisation, mais aussi pour les générations à venir.
Intégrer la durabilité dans les pratiques commerciales ne permet pas seulement d’aligner l’ensemble de vos opérations sur les enjeux mondiaux les plus pressants, mais apporte également de nombreux avantages économiques à long terme. Le premier à considérer est l’économie en coûts et l’évitement des dépenses. L’économie d’énergie en est un exemple populaire, mais la réduction des déchets, l’optimisation des ressources, et la réduction des taux d’intérests peuvent également entraîner une diminution des coûts de production, ce qui mène à des bénéfices.
Si ces pratiques durables sont bien mises en œuvre, elles peuvent conduire à une différenciation sur le marché et à une meilleure image de marque. Les consommateurs sont de plus en plus conscients des enjeux environnementaux et sociaux, et cela ne fera que s’amplifier à mesure que les impacts du changement climatique progresseront.
Attirer des employés est essentiel pour soutenir la croissance. Les employés sont de plus en plus attirés par les entreprises qui s’engagent fermement en faveur de la durabilité, et cela est encore davantage applicable aux nouvelles générations qui entrent sur le marché du travail.
« L’humanité prospère dans les situations difficiles », dit Chayer. « Le véritable obstacle est rarement le défi lui-même. C’est la peur. Les grandes équipes n’ont pas peur et elles se nourrissent des retours d’expériences de rétroactions pour améliorer tout ce qu’elles font ensemble pour le bien de tous. »