Emma Kahente Ouimet
Baccalauréat ès arts 2020
Majeure en études des peuples autochtones
Mineure en droit et société
« Les cours en études des peuples autochtones vous façonnent réellement pour devenir un leader au sein de la communauté. »
Découvrir le contexte juridique et historique des enjeux sociaux auxquels font face nombre de communautés autochtones a incité Emma Kahente Ouimet à s’impliquer dans la sienne.
Qu’est-ce qui a guidé votre choix d’étudier les peuples autochtones?
Je ne connaissais pas grand-chose sur ma culture et ma langue. Comme je n’avais jamais eu l’occasion d’en apprendre davantage sur les Premières Nations à l’école, il me paraissait naturel d’utiliser mes années à l’université pour enrichir mes connaissances sur le sujet. Je souhaitais découvrir davantage les différents peuples des Premières Nations, et le programme offert par Concordia se démarquait à cet effet.
Pourquoi avez-vous décidé de faire également une mineure en droit et société?
J’ai toujours éprouvé de la frustration devant les problèmes touchant les peuples autochtones au Canada et dans le monde, et je ressentais le besoin d’apporter mon aide d’une façon ou d’une autre.
J’ai décidé d’élargir mes connaissances sur la politique, les lois, les droits de la personne et d’autres sujets afin d’être assez instruite pour agir.
J’ai choisi un champ d’études qui me permettrait d’être assez instruite pour agir.
Que vous a apporté chacun des programmes?
Les cours de mineure en droit et société ont servi de complément à ma majeure et m’ont permis d’acquérir des connaissances sur divers sujets, comme les violations des droits de la personne, le droit civil, la common law et la Loi sur les Indiens. La combinaison de cours m’a permis de mieux comprendre les obstacles auxquels font face les Premières Nations, tant d’un point de vue juridique que politique.
Les deux programmes m’ont également aidée à comprendre en quoi les politiques canadiennes non autochtones constituent l’obstacle.
Aviez-vous un cheminement de carrière en tête avant de choisir ces programmes?
Non. Je savais juste que, quel que soit le programme que je choisirais, j’utiliserais les connaissances que j’acquerrais au profit de ma communauté.
Il était par ailleurs important pour moi de choisir quelque chose que je voulais apprendre – cela donne davantage de sens à l’expérience d’apprentissage.
Comment envisagez-vous d’appliquer les compétences et connaissances que vous avez acquises?
J’ai commencé à travailler pour Tourisme Kahnawà:ke en donnant des visites de Kahnawà:ke et en parlant de notre culture. Mon parcours scolaire m’a aidée à y parvenir.
Les cours en études des peuples autochtones vous façonnent réellement pour devenir un leader au sein de la communauté. Je pourrais présenter ma candidature pour siéger au conseil, ou simplement m’impliquer dans la scène politique de ma communauté.
Sinon, j’aimerais travailler pour n’importe quel organisme œuvrant pour une cause qui me tient vraiment à cœur et qui aidera ma communauté.
De manière générale, comment a été votre expérience à Concordia?
Je dois une grande partie de ma réussite au Centre de ressources pour les étudiantes et étudiants autochtones, que j’ai découvert grâce à un ami qui m’y a invitée. Le centre offre un cadre axé sur l’aide, et tout le monde s’y montre très encourageant.
Quel conseil donneriez-vous aux étudiantes et étudiants potentiels qui s’intéressent aux études des peuples autochtones?
J’encourage toute personne s’intéressant aux défis auxquels font face les Premières Nations à poursuivre des études sur les peuples autochtones.
Le public a besoin d’en savoir davantage, ne serait-ce qu’en suivant quelques cours à option sur le sujet. Du moment que vous vous impliquez et que vous avez la motivation d’approfondir vos connaissances sur les peuples autochtones, vous servez déjà la cause.