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Vân Thúy Lê

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Dưới

Dưới, se traduit par «sous» et est écrit en Chữ Nôm, la typographies encadrant les pieds de ma grand-mère. Chữ Nôm, le premier alphabet vietnamien, fut romanisé à durant la période coloniale française et du postcolonialisme français, il est devenu  ce que l’on connaît actuellement comme Chữ Quốc ngữ. De sa mort imminente puisque désormais obsolète et connu seulement par les académicien.nes. qui l'étudient, le Chữ Nôm n'est plus une langue traditionnelle, mais plutôt une langue symbolique car elle contient les récits enfouis d'un passé subalterne. À l’image de l’expansion et la contraction de ces récits, les condensations sur les œuvres se brouillent et s'obstruent, et corrélativement deux proverbes vietnamiens se dilatent et se contractent. «Ăn quả nhớ kẻ trồng cây» se traduit: «Mangez le fruit, rappelez-vous qui a planté l'arbre» et «Chết vinh còn hơn sống nhục» qui se traduit : «Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux». Les proverbes dans ces cas sont les rayures résiduelles d'une histoire alternative; la condensation verbale de la sagesse vietnamienne sur la fenêtre hybride du passé et du présent, ancrée dans une histoire coloniale de violence physique et culturelle.
À propos de l'artiste

La pratique de Vân Thúy Lê examine la construction de l’identité, notamment à travers l'intersection du nationalisme, de la théorie postcoloniale, du langage et de la mémoire. Dans sa pratique actuelle, elle recourt à différentes interventions numériques et matérielles pour explorer les liens ambivalents entre la société et le soi.

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