Le bout de ma (ou la) langue et les espaces entre nous
Les œuvres présentées par les artistes Carolina Larrosa, Vân Thúy Lê et Leah Watts forment des réceptacles poétiques porteurs d'histoires et de rencontres, traçant les contours du colonialisme. L'eau, le langage et les toiles d'araignées sont des matériaux flexibles ; ils sont fluides et adaptables et incarnant la qualité abstraite du temps. Ils retracent une épistémologie des mouvements, reliant les espaces tout en facilitant des points de reterritorialisation. Inspirée d'une légende Crie, l'œuvre multimédia de Leah Watts, A Conversation with Spider Woman (Or to Catch a Spider in Its Own Web), est un conduit pour explorer les notions de refus et de préservation culturelle en soulignant les impulsions impérialistes d'extraction des territoires et de la culture. L'installation de Carolina Larossa, El agua entre nosotros es un ser (“The Water Between Us is a Being”), explore la pluralité des diasporas cubaines et leur relation étroite avec les côtes et les eaux des Caraïbes : à travers la période de migration de masse des années 1990. En parallèle avec l’œuvre de Larrosa, Vân Thúy Lê invitent le public à réfléchir à la résonance de la culture frontalière entre les corps, la terre et les souvenirs. La série photographique, Dưới, examine rétrospectivement la formulation de l'alphabet vietnamien et les transformations linguistiques, afin d’y extraire des histoires de violence coloniale, de hantises héritées et l’effacement des archives et récits de résistance.
- Geneviève Wallen, coordonatrice des expositions.
Carolina Larrosa
El agua entre nosotros es un ser (“The Water Between Us is a Being”)
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Leah Watts
A Conversation with Spider Woman (Or to Catch a Spider in Its Own Web)
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