flora hammond

Une araignée dévore parfois les restes d’une ancienne toile, qu’elle transforme en matériau pour une nouvelle habitation. À l’image du travail de construction résilient de l’araignée, cette œuvre se recrée au fil des installations, posant de nouvelles questions et générant de nouvelles réponses aux espaces qu’elle habite. Les crochets et les systèmes de fixation ont été coulés en aluminium, offrant une multitude d’adaptations anticipées particulières au site, mais pour le moins imparfaites. Dans translucent shimmer/ unripe door, flora hammond s’appuie sur le souvenir d’une fenêtre dans l’appartement de sa grand-mère. En guise de stores, des feuilles de hanji (papier coréen) découpées géométriquement et passées à la colle de blé ont été posées directement sur la vitre. Le papier était autrefois la surface de la vie privée domestique de la société traditionnelle coréenne, recouvrant les sols, les murs, les portes et les fenêtres d’une hanok (maison traditionnelle coréenne). À travers l’utilisation de métal, ces souvenirs colorés de fenêtres sont mis en relation avec la tradition occidentale du vitrail, un artisanat sacré et plus tard, décoratif. Cette réplique d’une fenêtre constitue une offre fragmentée; elle invite le public à regarder au-delà de sa surface et vers l’extérieur. Si les portes sont des portails au travers desquels le corps se déplace et accède à des possibilités, les fenêtres sont les portes de l’imagination permettant de façonner l’entre-deux.