« Nous encourageons les filles et les femmes à étudier en STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques), mais nos efforts de recrutement n’abordent pas assez les manières subtiles et omniprésentes dont les femmes sont exclues de la profession », souligne Ann-Louise Howard.
« Les chiffres ne mentent pas : comparativement à leurs collègues masculins, les femmes vivent plus d’épuisement professionnel, quittent la profession en plus grands nombres et s’orientent de façon disproportionnée vers les emplois traditionnellement féminins en génie. »
Dans sa thèse, la Pre Howard déconstruit les idées de longue date voulant que le génie soit une profession « masculine », où l’on suppose que les hommes sont compétents, où la technologie est perçue comme étant fondamentalement masculine et où la rationalité l’emporte sur les émotions.
La chercheuse fera part de ses conclusions dans le cadre d’un webinaire en deux volets intitulé “Seeing” the hidden, gendered dynamics of engineering, présenté par le Centre d’études en relations humaines et communautaires de Concordia. Tenu le 8 mars prochain, le premier webinaire abordera ses recherches, qui révèlent la discrimination systémique à laquelle font face les ingénieures.
Le second séminaire – le 15 mars – sera l’occasion pour les étudiantes en génie et les ingénieures de raconter et d’examiner leurs propres expériences. L’objectif est de mettre en lumière la nature systémique de la dynamique genrée du génie et de tracer de nouvelles voies.
« Je suis résolue à rendre visible la dynamique genrée du génie pour améliorer la vie des ingénieures et contribuer à transformer l’une des professions les plus dominées par les hommes dans le monde », affirme la Pre Howard.
Un appui substantiel
Nadia Bhuiyan, vice-rectrice exécutive adjointe aux partenariats et à l’apprentissage expérientiel de Concordia et professeure de génie mécanique, industriel et aérospatial, connaît très bien les défis que doivent relever de nombreuses femmes en génie.
« Concordia s’efforce de fournir aux femmes qui étudient en génie à l’École de génie et d’informatique Gina-Cody un appui substantiel tandis qu’elles préparent leur carrière », explique-t-elle.
« Les programmes de mentorat tels que l’initiative Femmes en ingénierie – expérience de lancement de carrière de l’Institut d’enseignement coopératif témoignent de cet appui. Cela dit, nous devons redoubler d’efforts pour faire en sorte que le génie devienne une profession non seulement attrayante, mais aussi véritablement accueillante pour les femmes. »
Renseignez-vous sur le webinaire en deux volets “Seeing” the hidden, gendered dynamics of engineering.
Apprenez-en davantage sur l’initiative Femmes en ingénierie – expérience de lancement de carrière lancée par l’Institut d’enseignement coopératif de l’Université Concordia.