L’œuvre de Marcelle Ferron conservée à l’Université Concordia sera bientôt exposée au Musée de l’Holocauste Montréal
L’une des vedettes de la collection d’art public de Concordia, le vitrail « Monument permanent à la mémoire des six millions de victimes juives de l’Holocauste » aura bientôt un nouveau domicile. Le Centre consultatif des relations juives et israéliennes est le mécène de l’œuvre réalisée par l’artiste québécoise Marcelle Ferron en 1970, et l’organisme en a fait don au Musée de l’Holocauste Montréal.
L’éclectique collection d’art publique de Concordia rassemble les œuvres données et commandées de plus de 40 artistes. La collection renferme un éventail de médias allant de la peinture à la photographie en passant par la sculpture à grande échelle, le vitrail et l’art cinétique. Les œuvres peuvent être admirées sur les deux campus de Concordia, tant sur des façades de bâtiments que dans des espaces extérieurs, des tunnels et des atriums.
À gauche : vitrail pleine hauteur de Marcelle Ferron | À droite : détail de l’œuvre.
Peintre renommée s’étant spécialisée dans le vitrail, Marcelle Ferron est une figure importante de l’art contemporain au Québec qui est connue pour son utilisation audacieuse de la couleur et de la lumière. Plusieurs de ses œuvres enrichissent l’architecture et l’art publics, dont celles qu’il est possible de voir dans les stations de métro Vendôme et Champ-de-Mars. Elle a été l’une des premières à se joindre aux Automatistes, mouvement artistique québécois fondé par Paul-Émile Borduas.
Le vitrail pleine hauteur de l’artiste se trouve dans l’atrium du pavillon Samuel-Bronfman, qui est situé à l’angle du chemin de la Côte-des-Neiges et de l’avenue du Docteur-Penfield, sur le campus Sir-George-Williams.
Ouvert en mai 1970, le pavillon Samuel-Bronfman a été le siège national du Congrès juif canadien (CJC), fondé en 1919. Il a également accueilli les bureaux régionaux québécois ainsi que les archives nationales du CJC. L’organisme a fait don du bâtiment à Concordia en 1999 lorsqu’il a déménagé son siège national à Ottawa et déplacé ses bureaux régionaux. En 2011, le Centre consultatif des relations juives et israéliennes a succédé au Congrès juif canadien.
Le bâtiment porte le nom de Samuel Bronfman (1891-1971), leader de la communauté juive, longtemps président du CJC (1939-1962), fondateur de l’empire Seagram et philanthrope.
L’œuvre sera exposée dans les nouveaux locaux du musée, sur le boulevard Saint-Laurent.
Eta Yudin, vice-présidente, Québec, du Centre consultatif des relations juives et israéliennes indique que le Centre est heureux de faire don de cette œuvre d’art à la fois belle et porteuse d’histoire au Musée de l’Holocauste Montréal.
« Le musée joue un rôle essentiel dans l’enseignement de l’histoire de l’Holocauste auprès des Québécois de tous âges. Cette contribution à la remarquable collection du musée reflète notre engagement à faire connaître et à soutenir les établissements qui luttent contre la haine, le racisme et l’antisémitisme tout en faisant la promotion des valeurs communes aux Québécois et aux Canadiens », déclare Mme Yudin.
« Nous sommes fiers d’appuyer le musée et sa détermination à documenter et à préserver la mémoire de cette période charnière de l’histoire afin que tous puissent tirer des leçons importantes de cette période très sombre. Tout comme d’autres partenaires de la communauté juive, nous estimons qu’il est de notre devoir de soutenir ceux et celles qui luttent pour sauvegarder des récits historiques essentiels pour les générations à venir. »
« Le Musée de l’Holocauste Montréal est fier d’accueillir dans sa collection le remarquable vitrail de Marcelle Ferron dédié à la mémoire des six millions de victimes de l’Holocauste, » déclare Daniel Amar, directeur général du Musée de l’Holocauste Montréal.
« Ce bijou trouvera son écrin naturel dans notre nouveau musée, qui ouvrira ses portes sur le boulevard Saint-Laurent en 2026. »
« Je suis très heureuse que le vitrail de Marcelle Ferron soit conservé et exposé au Musée de l’Holocauste Montréal. Les Montréalais et les visiteurs seront encore mieux en mesure d’admirer cette œuvre impressionnante, car elle sera dorénavant exposée au cœur du secteur culturel de la ville », souligne la responsable de l’art public à Concordia, Sandra Margolian.
« Ce vitrail rappellera aux visiteurs que les pires tragédies de l’histoire peuvent être source d’inspiration et de création et donner vie à des œuvres lumineuses qui nous éclairent sur les thèmes de la souffrance, de la résilience et de la justice », ajoute M. Amar.
Apprenez-en davantage sur la collection d’œuvres d’art publiques de Concordia.