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L’Université Concordia lance un projet commémoratif d’histoire publique pour marquer son 50e anniversaire

Une anthologie imprimée, des récits oraux et une frise chronologique numérique mettent en lumière de multiples perspectives et points de vue de la communauté
3 décembre 2024
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« Nous avons eu la liberté de mettre en lumière des histoires difficiles, mais aussi des récits de vie de gens ordinaires », témoigne Steven High
« Nous avons eu la liberté de mettre en lumière des histoires difficiles, mais aussi des récits de vie de gens ordinaires », témoigne Steven High

Le 20 novembre, les Concordiennes et Concordiens se sont réunis à ESPACE 4 pour célébrer le lancement d’un projet commémoratif d’histoire publique comportant trois volets : un recueil de textes intitulé Les 50 ans de Concordia : une histoire collective, des récits oraux rapportés dans le livre et une frise chronologique numérique retraçant l’évolution de Concordia au cours des 50 dernières années.

Monika Kin Gagnon, rédactrice en chef et professeure de communication, a décrit quelques-uns des défis et des joies qui ont accompagné l’élaboration de l’ouvrage en collaboration avec Brandon Webb, corédacteur et historien. « La production et le processus ont été très rock’n’ roll », a plaisanté la Pre Gagnon.

« Nous avons eu beaucoup de chance d’avoir la Pre Gagnon et M. Webb comme leaders », souligne Steven High, professeur d’histoire, membre fondateur du Centre d’histoire orale et de récits numérisés de Concordia et chef d’équipe du volet « récits oraux » du projet.

« Ce livre n’aurait jamais vu le jour sans eux. Publier un recueil n’est pas une mince tâche – surtout lorsqu’il comporte 50 chapitres! C’est un peu comme garder un troupeau de chats. Ces deux-là sont d’excellents gardiens de troupeaux. »

A diptych of books entitled "Concordia University at 50" on a glass shelf

Un concept original

Anne Whitelaw, vice-rectrice exécutive aux affaires académiques, a réchauffé la foule en racontant la genèse du projet.

« Tout a commencé par une conversation que Guylaine Beaudry, qui était alors bibliothécaire en chef de l’Université, et moi-même avons eue il y a deux ou trois ans au sujet du 50e anniversaire de la fusion du Loyola College et de la Sir George Williams University, a relaté Mme Whitelaw. Nous avons alors pensé qu’il serait vraiment bien de constituer l’historique de l’Université ».

Mmes Whitelaw et Beaudry souhaitaient toutefois éviter les descriptions chronologiques – souvent monotones – dont elles avaient déjà eu connaissance; des récits qui « rendent certes compte des faits et des événements, mais qui ne reflètent pas nécessairement l’esprit de l’établissement », a observé Mme Whitelaw.

Les deux initiatrices du projet ont convenu qu’il s’agirait d’un ouvrage à auteurs multiples. En collaboration avec Mme Gagnon et les autres membres de l’équipe de rédaction, elles ont élaboré un plan pour solliciter des témoignages reflétant une grande variété de points de vue sur l’Université.

« Nous étions conscients que l’ouvrage ne pourrait pas couvrir tous les moments, événements et secteurs de l’Université », se souvient Mme Whitelaw. « Mais nous pensions qu’il permettrait de présenter un éventail de points de vue, d’histoires et d’expériences. Le résultat est un volume qui s’inscrit parfaitement dans l’ADN de Concordia – un établissement reconnu pour sa diversité, son esprit d’innovation et son dynamisme.

« Parce que, faut-il le rappeler, Concordia est cool ».

A large screen with a woman talking to a live audience in a gallery space

Un florilège de récits aux multiples facettes

Réunissant des témoignages de membres du personnel, de diplômés, de professeurs actuels et émérites, d’étudiants aux cycles supérieurs et de postdoctorants, l’ouvrage constitue « un riche florilège, à la fois complexe et multidimensionnel, où se croisent une variété de récits, d’expériences, d’événements, de points de vue, d’opinions, de débats et de réflexions sur Concordia à l’occasion de son 50e anniversaire », commente Mme Gagnon.

« Ce livre est loin d’être exhaustif, a-t-elle ajouté. Mais il présente un panorama de perspectives et de points de vue à l’image des nombreux groupes qui composent notre communauté de 57 000 personnes, dont 7 000 professeurs et employés et 50 000 étudiants ».

En tant que corédacteur en chef, M. Webb fait remarquer que « l’histoire n’est jamais complète. C’est une perpétuelle conversation sur le passé, ses conflits, ses interprétations contestées. Elle concerne nos luttes et l’évolution de notre propre rapport au passé. »

« Heureusement, nous avons une histoire intéressante, ce qui a facilité les choses. »

A group of people sitting at a long table with an audience before them.

La liberté de raconter une histoire

L’une des grandes forces de l’ouvrage réside dans l’inclusion de récits oraux coordonnés par Piyusha Chatterjee et Steven High.

« Mme Chatterjee a mené de longs entretiens, passant de deux à trois heures avec chaque personne, note M. High. Cela donne le temps de se faire une idée de ce qu’un lieu représente pour ces gens et de la façon dont les choses ont évolué.

« Les témoignages sont passionnants. On y évoque notamment les premières générations de femmes au sein de nombreuses disciplines, le sexisme auquel elles ont été confrontées, les barrières qu’elles ont dû surmonter. Même le nom de Concordia a fait l’objet de débats. Saviez-vous qu’il y avait eu des pressions pour que l’Université porte le nom de Norman Bethune? Il y a eu des manifestations, du militantisme… Ces petites anecdotes racontées en entrevue nous permettent de brosser un tableau plus complet ».

« Si ce livre est avant tout une histoire collective racontée par les Concordiennes et Concordiens, nous tenions également à faire connaître l’histoire que recèlent nos documents d’archives », précise Eric Côté, archiviste au Service de la gestion des documents et des archives. M. Côté faisait partie de l’équipe chargée de réaliser la frise chronologique numérique.

« Une fois tous les éléments compilés dans un tableau, nous avions plus de 700 entrées. Nous savions qu’il était impossible de toutes les inclure. Donc, si vous ne trouvez pas votre nom dans la chronologie, il ne faut pas le prendre personnellement », a-t-il indiqué au public lors du lancement.

Jason Camlot, professeur au Département d’études anglaises et collaborateur à la création du site Web, observe que « ces trois projets constituent, d’une certaine façon, une démonstration des nombreuses méthodes de recherche collaborative que nous employons quotidiennement en tant que chercheurs à Concordia. Cet aspect, et le fait de travailler avec les autres membres de l’équipe, entre autres, font que j’ai eu énormément de plaisir à participer à ces projets. »

M. High abonde dans le même sens, précisant qu’il avait d’abord hésité à participer au projet : « Je trouve souvent ces livres institutionnels ennuyeux et inspirés d’un style publicitaire », indique-t-il. 

« Nous avons eu la liberté de mettre en lumière des histoires difficiles, mais aussi des récits de vie de gens ordinaires. Notre projet est, selon moi, à l’image de notre communauté. »

Comment consulter ce projet d’histoire publique

Le livre « Les 50 ans de Concordia : une histoire collective » est maintenant en vente à la librairie Book Stop, la librairie universitaire de Concordia. Si vous résidez hors du Québec, vous pouvez en commander un exemplaire auprès de votre librairie locale. Le livre peut également être téléchargé gratuitement par l’intermédiaire des Presses de l’Université Concordia. De brèves vignettes de récits oraux sont maintenant accessibles en continu sur YouTube, et les versions complètes sont disponibles sur demande auprès du Service de gestion des documents et des archives de Concordia. La frise chronologique numérique est accessible en ligne, et Les presses de l’Université de Montréal publieront une édition française du livre au printemps.



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