Trois diplômés en beaux-arts de l’Université Concordia figurent parmi les lauréats du Prix en art actuel du MNBAQ 2025

Les diplômés de Concordia Michelle Lacombe (B.A. 2006), Santiago Tamayo Soler (B. Bx-arts 2019), et Anne-Marie Proulx (M.A. 2013), comptent parmi les cinq artistes sélectionnés aux prestigieux Prix en art actuel du MNBAQ 2025.
« Recevoir ce prix a été une merveilleuse surprise et une expérience très gratifiante sur le plan professionnel », affirme Santiago Tamayo Soler.
Le Prix en art actuel du MNBAQ 2025 combine exposition, une bourse de 10 000$, publication et acquisition d’œuvres d’art, et ce, dans le but de fournir une visibilité importante à des artistes établis et d’appuyer leur carrière.
Les artistes lauréats voient leurs œuvres présentées dans le cadre d’une exposition qui a débuté le 12 février. L’exposition, qui s’articule autour des thèmes du territoire, de la culture, de la migration et de l’identité, se déroule au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) jusqu’au 21 avril. On peut y admirer des œuvres récentes de ces artistes dynamiques, dont les modes d’expression vont de l’installation à la vidéo, en passant par la photographie et l’art corporel. Eruoma Awashish et Rémi Belliveau complètent le groupe de lauréats et d’artistes présentés.

« Concordia a été mon premier point de contact »
Santiago Tamayo Soler, un artiste multidisciplinaire originaire de Bogotá, explore l’identité et la diaspora latino-américaines par l’art numérique, la performance et le cinéma. Dans Postales, que l’on peut voir dans cette exposition, il marie des paysages canadiens et colombiens dans des cartes postales hybrides reflétant son parcours migratoire, et il invite les membres de la diaspora colombienne à partager leurs souvenirs de ses premières années au Canada.
« Durant mes études à Concordia, j’ai eu la chance d’avoir des enseignants qui m’ont permis d’expérimenter et de façonner le langage avec lequel je travaille aujourd’hui, notamment Nelson Henricks, Christine Swintak, Mary Sui Yee Wong et François Morelli », indique Tamayo Soler.
« J’étais étudiant international, et Concordia a été mon premier point de contact avec la communauté locale, se remémore-t-il. La plupart de mes camarades de classe et certains de mes enseignants sont devenus mes amis et collègues. »
Quant à Michelle Lacombe, elle explore l’art corporel au moyen de performances transformatives et d’installations. Dans Bartolo di Fredi’s Bloody Gash: la césarienne et la chute de l’homme, elle mélange l’histoire de l’art, le dessin d’une fresque italienne du 14e siècle ainsi que des références aux débuts brutaux de l’histoire de la césarienne.
« Malgré ma méfiance envers la culture de compétition que les prix cultivent dans notre secteur, je suis très reconnaissante de cette récompense que m’accorde le jury et du soutien que me fournissent le MNBAQ et son équipe », commente celle-ci.
« Cela résonne d’autant plus chez moi que ma pratique, ancrée dans la performance et l’action, a évolué largement à l’extérieur du cadre de l’exposition, et a ainsi rarement bénéficié de ce type de visibilité institutionnelle. Je suis honorée que mon œuvre soit ainsi mise en valeur et incluse parmi celles d’un groupe d’artistes pairs si talentueux et marquants. »
Anne-Marie Proulx, qui crée des installations photographiques immersives amalgamant ses lectures et voyages, présente son œuvre la plus récente Être encore (2024-2025), que lui a inspirée Le Premier Jardin d’Anne Hébert. S’y entrelacent des images et des textes évoquant un voyage transatlantique et une quête d’identité.
Durant l’exhibition, un second jury sélectionnera une lauréate ou un lauréat, qui bénéficiera de récompenses supplémentaires, dont la réalisation d’une monographie et l’acquisition de son œuvre par le musée pour sa collection.
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