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Nouveaux microprogramme et certificat d'études supérieures en études et pratiques commissariales de l’Université Concordia proposent une expérience pratique unique dans un laboratoire ultramoderne

De nouvelles formations offertes au Département d’histoire de l’art pour acquérir des compétences approfondies et transférables
21 janvier 2025
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Rebecca Duclos : « Nous cherchons à redéfinir ce qu’est la conservation pour qu’elle devienne une pratique très ouverte » Rebecca Duclos : « Nous cherchons à redéfinir ce qu’est la conservation pour qu’elle devienne une pratique très ouverte »

Le nouveau microprogramme de deuxième cycle et le certificat de deuxième cycle en études et pratiques commissariales de l’Université Concordia permettent aux étudiantes et étudiants d’acquérir un éventail de compétences et d’expériences ainsi qu’un réseau de connaissances qui les aideront ensuite dans leurs projets, tant dans le monde de l’art que dans d’autres sphères d’activité.

Ces nouvelles formations offertes au Département d’histoire de l’art témoignent des efforts continus de Concordia pour proposer des pratiques et des programmes inclusifs. Jetant des ponts entre les étudiants et d’éminents spécialistes en conservation, ces programmes valorisent la pluralité des expertises qui composent l’univers de la culture visuelle.

Le laboratoire de conservation critique Elspeth-McConnell est au cœur de cette nouvelle formule pédagogique. Mis sur pied grâce à un généreux don de la Fondation Doggone – et nommé en l’honneur de la bienfaitrice de la fondation – cet espace permettra aux étudiantes et étudiants de monter tous les projets d’exposition auxquels ils aspirent.

« Cette formule n’a pas son pareil à Montréal et il n’existe probablement rien de comparable au Canada », affirme Rebecca Duclos, directrice des programmes d’études supérieures et professeure d’histoire de l’art.

Un secteur de recherche dynamique

« Au cours des 25 dernières années, le domaine de la conservation a considérablement évolué, observe Duclos. Cette spécialité qui auparavant concernait essentiellement les musées et les galeries englobe désormais des événements communautaires, des festivals, du cinéma technique, des expériences éphémères et des ’’happenings’’ collaboratifs – c’est un domaine très vaste et une forme de pratique très intéressante pouvant revêtir une dimension purement esthétique ou s’inscrire dans une démarche radicalement militante. »

Elle ajoute qu’il est essentiel que les étudiantes et étudiants terminent leur formation en disposant d’un réseau et d’une panoplie d’astuces.

« Les étudiantes et étudiants qui suivent l’intégralité du programme vivront une expérience pratique de conservation avant la fin de leur formation. Ils apprendront ainsi concrètement ce dont ils ont besoin pour mettre sur pied leur propre projet en profitant de l’une de nos nombreuses galeries ou en transformant le laboratoire en espace de création temporaire. Les finissants pourront choisir de présenter les œuvres d’autres artistes du pavillon des arts visuels (VA), offrant du même coup une visibilité exceptionnelle à leurs camarades étudiants.

« On prend de plus en plus conscience que la conservation est une forme de recherche active, voire de recherche dynamique. Elle implique souvent la participation des communautés – dont les visiteurs et le public. »

Annie Gérin avec Alice Ming Wai Jim, Joana Joachim et Michelle McGeough. Annie Gérin avec Alice Ming Wai Jim, Joana Joachim et Michelle McGeough.

Une inclusivité radicale

Rebecca Duclos a mis au point ces nouvelles formations en études commissariales en collaboration avec les professeures de beaux-arts Alice Ming Wai Jim, Michelle McGeough et Joanna Joachim.

« Nous avons vraiment adoré collaborer à ce projet, commente Duclos. Le Département d’histoire de l’art compte un certain nombre d’historiens de l’art adoptant une pratique classique, mais beaucoup d’entre eux exercent des activités de commissariat en plus de leur travail, ou en parallèle. Outre l’expertise dont dispose notre département, nous entretenons des liens étroits avec la communauté montréalaise, non seulement avec nos établissements pairs du secteur de l’éducation, mais aussi avec ceux du secteur culturel. »

Elle souligne que le programme permettra également à Concordia de faire appel à des professionnels de la communauté qui autrement n’auraient pas l’occasion d’enseigner dans ses départements.

« Les étudiantes et étudiants ont la chance de côtoyer d’extraordinaires professionnels du milieu de la culture et, de leur côté, les conservatrices et conservateurs ont l’occasion de venir à l’Université pour rencontrer nos étudiants ».

Comme Duclos le souligne, cette approche repose sur l’idée que l’expertise en matière de culture visuelle ne se traduit pas nécessairement par une longue liste de publications. « Ce type de savoir ne se présente pas forcément sous la forme de travaux d’érudition, d’articles savants et de livres, précise-t-elle. Il peut aussi s’agir de l’organisation de gigantesques projets d’exposition ou de biennales – des champs d’intérêt et d’expertise que nous reconnaissons dans toute leur diversité. »

« Les cours sont expressément conçus pour être progressifs et inclusifs – je dirais même qu’ils sont presque radicaux. Nous cherchons à redéfinir la notion de conservation afin qu’elle devienne une pratique très ouverte. Elle peut revêtir un caractère institutionnel, mais elle peut aussi être tout à fait éphémère. »

Des compétences approfondies et transférables

Le laboratoire de conservation critique Elspeth-McConnell ne ressemblera à aucun autre espace : la salle de classe sera un véritable lieu de travail consacré aux pratiques commissariales.

« La plupart des programmes d’études commissariales disposent d’une galerie où les étudiants peuvent s’exercer à la manipulation, au matage, à l’accrochage, à l’éclairage, à la sonorisation et aux projections, indique la Pre Duclos. Nous comptons transformer toute la salle en un laboratoire où les étudiants pourront mettre en pratique ces compétences dans le cadre d’un projet personnel – autrement dit, tout ce qu’il faut savoir pour monter une exposition. »

La Faculté des beaux-arts de Concordia est l’une des plus importantes du genre en Amérique du Nord; elle propose des programmes d’art plastique, de design et d’arts de la scène. « Nous disposons d’une incroyable capacité à l’interne de "pratiquer" la conservation en collaborant avec nos propres collègues sur le terrain. »

« Les compétences acquises en matière de conservation se révèlent extrêmement utiles dans toutes sortes de contextes, indique celle-ci. Elles vont de la gestion de projet à la communication avec la communauté, en passant par le montage d’une exposition, la rédaction des textes, la production de publications et l’élaboration de programmes éducatifs ou publics. Si vous travaillez en solo en tant que commissaire d’exposition, vous devez pratiquement tout faire. »


Assistez à une passionnante
séance d’information en mode hybride sur le nouveau certificat de deuxième cycle et le microprogramme en études et pratiques commissariales de l’Université Concordia, qui se tiendra le jeudi 16 janvier de 15 h à 17 h. Participez en personne au pavillon intégré Génie, informatique et arts visuels (EV), salle 3.711, ou confirmez votre présence pour y assister en ligne.

 



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